Ce qu’ils auraient dû nous dire

vilain-petit-canardJ’aime les « hasards » de la vie. Ceux qui nous font emprunter un autre chemin que celui initialement prévu. C’est comme ça qu’au lieu de parler de potimarron, j’ai envie de vous toucher un mot sur l’amour propre et inconditionnel. Son manque est si flagrant que cela en est presque émouvant. Des adultes qui se contentent d’une vie insatisfaisante parce qu’ils ne croient pas mériter mieux, et des enfants qui prennent exemple sur leurs parents. Et si nous pouvions susciter cet amour propre autour de nous, ne serait-ce pas un cadeau exceptionnel ?

Ramène-nous un beau bulletin…

Depuis l’enfance, nous avons, en général, été conditionnés à agir en vue de reconnaissance et d’amour. Nous avons été encouragés à faire au lieu d’avoir appris à être. Dans le genre : « Si tu ranges ta chambre, tu pourras jouer avec tes copains. » ou « Ramène-nous un beau bulletin, papa et maman seront fiers de toi ! »
Note: Meho pose une question intéressante en commentaire (Est-ce que exiger de son enfant qu’il range sa chambre avant d’aller s’amuser n’est pas une façon de lui montrer que les devoirs passent d’abord et les amusements ensuite?) à laquelle j’ai répondu. En résumé: soit on apprend à l’enfant à faire ceci et ne pas faire cela, SOIT à être cet enfant/jeune adulte responsable qui comprend que ses choix ont des conséquences. => vous pouvez (et vous devriez) être fier de votre enfant quand il revient avec un super bulletin. Mais le but n’est pas qu’il croit que vous êtes fier de lui uniquement PARCE QU’il a un super bulletin. L’enfant qui « fait quelque chose de mal » craint une chose: la perte de l’amour de ses parents. Il doit savoir que quoi qu’il fasse, il est aimé. Mais ça ne signifie pas qu’il peut faire tout ce qu’il veut. Et l’on pourrait croire que dans ces ‘conditions’, cet enfant fera du coup tout et n’importe quoi. Mais la réalité montre le contraire. Il se sait aimé et il n’a pas BESOIN de prouver quoi que ce soit. Alors qu’il y a des enfants qui font tout et n’importe quoi justement pour recevoir cet amour conditionnel, le seul qu’ils connaissent.
Un besoin d’amour et de reconnaissance, reçu à dose de conditions, qui nous poursuit à l’âge adulte et nous invite à nous lier à d’autres. Pourtant l’amour devrait être inconditionnel – tant envers l’autre qu’envers nous-mêmes.

En quête du parfait cadeau ?

Et si nous offrions ce cadeau aux personnes qui nous entourent…
  • En oubliant les conditions –les si…
  • En osant dire tout haut ce que nous pensons parfois tout bas –comme ces compliments, ces critiques constructives, ces « je t’aime » oubliés…
  • En croyant plus en eux qu’ils ne sont capables de croire en eux-mêmes –si tel est le cas.
  • En montrant l’exemple –en faisant preuve d’amour propre !
  • En reconnaissant ce que ces personnes signifient dans notre vie –en faisant preuve de gratitude.
  • En pardonnant parce  qu’un cœur rempli de colère ou de regrets n’a de place ni pour l’amour ni pour la paix
  • En les laissant voler de leurs propres ailes, en leur laissant leur liberté
  • En lâchant prise dans certains cas
  • En donnant (et en aimant) sans rien attendre en retour
  • Etc.

Ce qu’ils auraient dû nous apprendre à l’école

C’est que l’amour est libre. Il n’est lié ni aux circonstances, ni à ce que les autres pensent de nous, ni même à nos accomplissements. L’amour naît de l’intérieur. Et lorsque nous laissons cet amour se développer, nous devenons plus authentiques et disponibles (au lieu de créer des situations où l’autre doit combler nos attentes et notre besoin de reconnaissance).
Vous rêvez d’un « monde meilleur », de paix, de relations amoureuses épanouies ? Plus d’amour propre, c’est tout ce dont vous avez besoin. C’est cliché ? Oui, et alors…

…et à la maison

Si vous avez des enfants, offrez-leur ce cadeau, stimulez leur amour propre Je connais des parents qui font tenir à leurs enfants un journal à la façon de l’exercice suggéré ici. Dites-leur que c’est un challenge à faire durant 30 jours et que vous le faites aussi (et faites-le !)
C’est ce qui a inspiré ce billet aujourd’hui, de voir de grands enfants –comme vous et moi– être incapables de réaliser leurs talents et avoir peur de décevoir leurs proches. Une jeune femme, belle et talentueuse, incapable de voir ces traits en elle. Et je me dis : mais qu’est-ce que lui ont dit ses parents – ou ne lui ont PAS dit ?!
Je reviendrai sur le thème de la gratitude pour parler de ses bénéfices secondaires avec entre autres une vidéo partagée par Franck –fidèle lecteur. Mais il y a une chose qui m’a marquée dans cette vidéo et qui trouve mieux sa place ici. La conférencière parle de son fils qui tient un journal de gratitude et elle dit « j’ai appris ça à mes enfants ! ». N’est-ce pas génial comme attitude ? Être une maman fière de quelque chose d’aussi simple, et non d’accomplissements scolaires ou autres choses sans importance.
Vous savez ce pour quoi j’exprime le plus de gratitude envers mes proches, et tout particulièrement ma maman ? C’est de m’avoir laissé la liberté d’être*, la liberté de poser mes choix, et ce, tout en croyant en moi lorsque je n’en étais pas capable. Ça c’est le plus beau des cadeaux et je lui dis MERCI ♥
*Ici nous avons un bon point relevé en commentaire par Fabrice qui craint le « laisser faire » avec raison. Notez donc que je parle ici de laisser l’enfant être ou devenir qu’il veut au plus profond de lui-même, TOUT EN lui enseignant le sens des responsabilités et des conséquences.

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(35 commentaires)

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  1. Tu as raison, ce sont les plus beaux cadeaux. Dommage que ce schéma de « réussite » passe avant le reste et vive les parents qui ont assez de recul pour apprendre à leurs enfants d’autres valeurs comme la liberté d’être et l’amour !

    1. Un schéma que l’on reproduit souvent par défaut… L’avantage avec l’accès à l’information bien plus large aujourd’hui, c’est de constater qu’il y a d’autres schémas possibles : )
      Bises

    • fabrice on 17 décembre 2013 at 23:09

    Bonjour Héloïse, ton viel ami virtuel est de retour ;-).

    ton article est intéressant et comme à mon habitude, je n’ai pas changé de ce coté là, j’aimerais juste mettre un petit bémol.

    C’est sûr que ta maman t’auras fait un beau cadeau avec ces liberté d’être et de choix, mais ATTENTION tout de même ce principe peut vite être compliqué pour les parents, mais aussi pour les enfants.

    Si dans sa liberté de choix l’enfant se met en danger, les parents de par les rôles qu’ils ont à tenir ne pourront pas laisser l’enfant faire son expérience, même si c’est la meilleure des écoles. Le réflexe des parents parce qu’ils aiment sera de protéger.

    Je pense que la  » liberté  » à tout de même quelques limites, en relation avec l’âge. Être dans le  » laisser faire  » est dans certains cas tout ce que l’on veut sauf une preuve d’amour.

    Avis qui n’engage bien évidemment que moi.

      • Eletta on 18 décembre 2013 at 11:30

      Bonjour Fabrice, je suis la maman d’Héloïse et je vous félicite de ma permettre de dire que j’ai procédé exactement comme vous le suggérez. À savoir que j’ai EXIGE d’Héloïse, à un moment où elle était « mal » dans sa peau, d’aller au bout de ses études entreprises. Il y a eu aussi des interdits dans divers domaines et je lui en ai toujours expliqué la raison ce qui était parfois douloureux d’agir ainsi ( pour les deux ☺).Nous avons beaucoup appris de l’autre et nous nous portons une confiance mutuelle; j’ajoute que nous avons des personnalités différentes ce qui nous fait grandir au fil des jours. Notre point commun est le respect de l’autre.
      Bonnes fêtes.
      E.D.

      1. Merci Maman pour ta réponse qui résume très bien la réalité.
        Pas évident d’être maman, mais tu as assumé à merveille. J’ai plutôt bien tourné, non? 😉 Bisous
        Ps: le respect, oui!!!

    1. Bonjour Fabrice!

      Le grand retour 🙂

      Tu as raison et j’ai pensé à mettre une note à ce sujet, mais voilà tu le soulèves donc j’y répondrai ici:
      Je ne parlais pas d’un laisser faire où finalement l’enfant est plus livré à lui-même à un âge où il a aussi besoin d’un guide et de support. (Et là en effet ce n’est pas vraiment de l’amour)

      Je parle plutôt de laisser l’enfant être ou devenir qu’il veut au plus profond de lui-même, TOUT EN lui enseignant le sens des responsabilités et des conséquences. Et non pas de « faire ce qu’on veut » 😉

      Par ex: ma maman m’a appris à persévérer dans mes choix et à en être responsable. Il y a eu des moments où j’aurais voulu changer d’école mais elle était très ferme: tu es ici, tu termines et puis tu choisiras autre chose. = ce que je voulais dire par « tout en croyant en moi lorsque je n’en étais pas capable. »
      Et je n’ai pas eu une adolescence facile, donc, la tâche fut difficile tant pour elle que pour moi.
      Mais elle ne m’a jamais imposé des choix de vie drastique comme j’ai pu constater chez d’autres (diplôme à obtenir, profession souhaitée, religion à adopter…)

      Tu as eu raison de relever ce point, fondamental si des parents me lisent !

      Merci, à bientôt (je ferai bientôt le tour des messages dont le tien 😉

    • Meho on 18 décembre 2013 at 00:58

    Mais je crois que tu mélange les choses… Si tu range ta chambre, tu pourras sortir avec tes amis. Est-ce que donner une simple permission pour sortir avec ses amis est une preuve d’amour? Est-ce que exiger de son enfant qu’il range sa chambre avant d’aller s’amuser n’est pas une façon de lui montrer que les devoirs passent d’abord et les amusements ensuite?

    1. Bien entendu Meho 😉 Ce n’est pas ce que je voulais dire, je renverrai d’ailleurs vers ce commentaire pour complément d’info. Et les exemples cités (jouer, bulletin) sont juste là pour illustrer un constat: « Depuis l’enfance, nous avons, en général, été conditionnés à agir en vue de reconnaissance et d’amour. »

      C’est entre autres Thomas d’Ansembourg qui avait attiré mon attention là-dessus lors d’une conférence. Dans laquelle il parlait des pièges qui nous font aimer de façon conditionnelle. Comme le fait d’apprendre aux enfants à faire plutôt qu’à être (Si tu FAIS ceci… )

      Tu peux tout à fait leur apprendre que les devoirs sont importants et que l’amusement peut avoir lieu à un autre moment, sans toutefois donner ce message que tout est lié au faire. Tu peux leur apprendre à être cela 🙂
      Pour te donner un exemple: dans les centres (style fermés, toxicomanie, etc.) on donne à la personne un règlement de tout ce qu’elle ne peut PAS FAIRE. Mais ce qui marche (et est + intéressant) c’est de simplement lui dire ce qu’on veut qu’elle soit. (Ex un gentleman…)

      Par ex avec un enfant, tu peux soit lui apprendre à faire ceci et ne pas faire cela, SOIT lui apprendre à être cet enfant/jeune adulte responsable qui comprend que ses choix ont des conséquences.

      Et tu peux lui dire que tu es fier de lui quand il revient avec un super bulletin. Mais le but n’est pas qu’il croit que tu es fier de lui PARCE QU’il a un super bulletin. Un enfant a très vite l’impression qu’il n’est pas aimé lorsqu’il déçoit ses parents, quand il « n’a pas fait ce qu’il devait faire ».
      IL doit savoir qu’il est aimé (point. sans conditions.)

      Tu vois ce que je veux dire?

      Merci pour l’échange!

        • Meho on 18 décembre 2013 at 12:18

        Je comprend beaucoup mieux ce matin Héloïse, une fois bien reposé… 😉 Et je suis d’accord avec toi! Bonne journée! xx

        1. Ah chouette! Merci Meho, parce que tu m’as permis de retravailler le paragraphe (dans mon livre aussi en plus!) où j’en parle et je n’avais pas imaginé qu’on pouvait le voir ainsi. Pourtant c’est évident que l’on pourrait croire qu’il faut tout autoriser…

          Bonne journée sous la neige 😉 bise

    • Eletta on 18 décembre 2013 at 11:33

    Très beau billet Héloïse. Puisse-t-il faire des petits. Est-il nécessaire de dire que je t’aime et que j’ai confiance en toi? Bisou ma grande☺

    1. Merci Maman ♥ Nécessaire, non. Mais tu peux toujours le dire, oui 🙂
      Je n’ai pas utilisé le mot confiance plus haut, mais c’est en effet aussi à cela que je pensais. Le fait de se savoir aimé de façon inconditionnelle suscite aussi la confiance en soi et en l’autre. Pour cela vraiment MERCI!
      Ta fille qui t’aime!

    • Koalisa on 18 décembre 2013 at 12:13

    C’est justement ce qui est très difficile quand on a des enfants (j’en ai trois): leur apprendre où s’arrête leur liberté, où commence celle des autres, leur apprendre à être responsables de leurs actions, tout ça n’est pas forcément toujours rose ni sans heurts. J’ai sûrement fait des erreurs et j’en fais encore dans l’éducation de mes enfants (mais il n’y avait pas de mode d’emploi !) et tu me pardonneras mais je trouve que c’est parfois facile de critiquer et de juger … L’essentiel est pour moi qu’ils soient heureux et bien dans leur peau ! Bises 😉

    1. Je ne peux qu’imaginer.
      Et c’est en effet très facile de juger et de critiquer (ce que je ne suis pas en position de faire et quand bien même, ce ne serait d’aucune utilité) 😉
      Je ne peux parler que de mon expérience en tant qu’enfant (avec une adolescence très dure; l’abandon de mon père à cette époque n’aidant rien) et des enfants que j’ai reçus en consultation et ceux de mon entourage (dont un en manque terrible d’amour, décédé il y a quelques années).

      Je pense qu’être parent doit être le job le plus difficile qui soit. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il n’y a pas d’erreurs. Lors d’une conférence par Thomas d’Ansembourg, ma maman s’est tournée vers moi inquiète de savoir si elle avait « fait ça » (il parlait des comportements de parents) Comme si c’était terrible 😉
      Ma réaction a été que oui elle a fait certaines de ces choses mais quelle importance? ça fait partie du processus et comme tu dis: il n’y a pas de mode d’emploi! Alors on fait ce qu’on peut avec le meilleur de nos connaissances.

      Ta conclusion prouve que tu as tout ce qu’il faut: L’essentiel est pour moi qu’ils soient heureux et bien dans leur peau ♥ Bravo maman Koalisa 😉 Bises

  2. Enorme article, qui me parle plus que jamais… Chaque jour depuis que je suis mère, je me demande comment offrir à mon enfant l’assurance du caractère inconditionnel de mon amour tout en le poussant vers le haut. Comment lui donner un cadre plutôt strict mais en même temps une solide confiance en lui ? Comment ne pas lui brûler les ailes ? J’aime la phrase de Wilde : Shoot for the moon, even if you fail you’ll land among the stars 🙂

      • Polina on 18 décembre 2013 at 15:47

      Viser la lune pour tomber à pic, j’aime beaucoup cette idée !

    1. Que tu te poses la question est déjà formidable! Je *pense* qu’il faut trouver un équilibre dans tout ça, comme l’exemple d’Armelle plus bas.
      J’aime aussi cette citation d’Oscar Wilde ♥ Avec une philosophie pareille, ton enfant est bien parti 😉

    • Armelle on 18 décembre 2013 at 19:06

    J’ai trois enfants et trois personnalités très différentes. Pas facile d’être maman. J’ai fait comme Koalisa. Je leur ai enseigné que la liberté avait ses limites et qu’il y avait des règles du jeu. J’ai évité de leur demander la lune et j’ai tenté de leur donner confiance en eux. Ils sont eu trois parcours très différents, chacun ayant réussi à tirer partie de ses forces et ses faiblesses. Bonne soirée

    1. « trois parcours très différents, chacun ayant réussi à tirer partie de ses forces et ses faiblesses. » Que demander de plus 🙂 Merci Armelle pour ton témoignage.
      Bonne soirée

  3. Ha … hélo je suis tsouvent étonné par tes articles….je ne pouvais pas lire ton article et ne pas réagir, car être parent est une tâche compliquée ….
    En effet, comment savoir si l’on a tord ou raison d’agir de telle ou telle manière avec ses enfants…
    On fait généralement des choix d’éducation en notre âme et conscience en se disant que c’est
    pour leur bien….
    Une phrase bateau sans doute, mais personnellement on a très rapidement fait comprendre
    à nos enfants que nous faire plaisir ça n’était pas une fin en soi …. et ça ne suffirait pas pour
    les rendre heureux.
    Mais surtout qu’il y avait des limites à ne pas franchir et que tout dépendait d’eux et seulement d’eux, que tout ce dont il avait besoin c’est notre soutien et beaucoup d’envie de leur part pour pour faire les choses sinon cela ne rime à rien.

    Faire du foot pour faire plaisir à papa, de la musique parce que maman est musicienne
    ou tout simplement leur dire amen à tout n’est pas une solution, comme on voit souvent.

    Je crois qu’il y a une juste mesure entre ce qu’il n’est pas possible de faire et ce que l’on accorde…
    Un équilibre à trouver, sans imposer les choses, mais en les posant comme une chose logique ….
    Je n’ai pas la clé, je ne sais pas si cela fonctionne avec tous les enfants, mais le dialogue
    mène à tout cela …. je dis souvent à mes enfants que je les aime sans doute parce que dans notre éducation ça n’était pas très courant.
    L’amour, l’attention, la gratitude sont des sentiments forts que tout le monde n’a pas, mais sans doute vitaux pour l’équilibre et la confiance en soi des enfants.
    Amicalement

    1. Coucou Franck,
      C’est bien ça d’être étonné. Souvent on est blasé.

      Tu résumes très bien le dilemme et l’approche « à adopter » je pense.
      Et c’est tout à fait ce que je voulais dire : « Un équilibre à trouver, sans imposer les choses, mais en les posant comme une chose logique »

      Dire à ses enfants/parents qu’on les aime n’a jamais été courant, en effet. Je crois que la 1ère fois que ma maman et moi avons été capables de nous le dire à haute voix, nous étions toutes deux les larmes aux yeux (si pas en pleurs)

      À l’inverse, j’entends aujourd’hui des gens (amis, proches, parents-enfants) se le dire « à tout bout de champ » que ça en devient banal.

      Un juste équilibre donc 🙂

      Belle journée de solstice!

      1. Souvent ne veut pas dire tout le temps et à tout bout de champ, mais ça tu l’aura compris 😉
        bonne de fin d’année

        1. 😉 Merci & Bon Noël!

  4. Très bel article.Tu as raison sur toute la ligne. J’ai travaillé quelques années avec des enfants et on le voit déjà, ceux qui ont de l’amour propre, ceux qui font pour te faire plaisir et tous les comportements entre…

    C’est une tâche difficile pour les parents, mais faisable, il faut agir consciemment…

    1. Merci! Tu témoignes de la réalité: leur attitude en dit déjà beaucoup sur leur éducation et leurs croyances.
      Et en effet: agir en toute conscience : )
      Bon weekend Erika

  5. Etre parents peut être un vrai casse tête! Très bel article en tout cas, comme toujours en fait!

    1. Surtout lorsque l’on a des enfants très indépendants (ma pauvre Maman lol)
      Merci 🙂 bon weekend

  6. Bonjour Héloïse,
    J’ai deux enfants que j’élève seule. Je n’ai pas réussi au début de leur arrivée dans ma vie à me couper des enseignements reçus enfant et je les ai reproduits : autorité, contrôle, amour, certes, mais très « tête » !
    Heureusement, et j’en suis très fière, le temps, les expériences, la volonté et la chance d’avoir croisé des personnes aimantes, m’a permis de rectifier le tir et de pousser mes enfants dans leurs passions, avec le coeur et moins de raison !
    Ce qu’on leur dit est essentiel et, pour moi, l’essentiel est de leur dire le vrai. C’est là qu’ils bâtissent leur confiance en eux…
    Une dernière chose, c’est une phrase du Dalaï Lama que j’adore : « l’exemple n’est pas le meilleurs moyen pour éduquer. C’est le seul ! ». C’est une phrase qui me fait travailler, énormément !
    Merci et à bientôt ! Et, surtout, je te souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année.

    1. Bonjour Bernadette,

      et Joyeux Noël si tu fêtes!

      Eh oui, nous reproduisons ce que nous avons appris (surtout par l’exemple)
      Bravo pour ton accomplissement !
      J’aime bien ta citation. Je ne la connaissais pas du Dalaï Lama, mais on dit du leader qu’il inspire par l’exemple (contrairement au manager qui donne des ordres et délègue des tâches)

      Merci, à bientôt 😉

    • Maxime on 25 décembre 2013 at 19:40

    Hello Héloïse,
    Ton article m’interpelle à plus d’un titre.
    En tant que père, en tant qu’ex-enfant, en tant que blogueur dont un thème clé de mon blog est la relation parent-enfants.
    Apprendre à mes enfants à être au lieu de faire.
    Apprendre à mes enfants à développer leur amour propre, leur confiance en eux.
    Apprendre en tant que parent à lâcher l’amour conditionnel pour l’amour inconditionnel.
    Apprendre en tant que parent à lâcher l’éducation pour devenir inspirant.
    Pour moi, c’est le chemin de toute une Vie.
    Comme Bernadette, malgré mes meilleures intentions, mes compréhensions intellectuelles sur l’être, j’ai reproduit vis à vis de mes enfants le schéma éducatif reçu de mes parents et ancré dans mes cellules à force de répétition : l’amour conditionnel, le faire (fais-moi plaisir, range ta chambre..), la relation de dépendance (je vais me sentir bien si tu dis cela, si tu fais cela), la non prise de responsabilité de mes ressentis, etc.
    Et j’étais convaincu de bien FAIRE.
    J’en ai même oublié à ÊTRE.
    Et aujourd’hui, à 59 ans, j’apprends à aller dans cette direction à ÊTRE d’abord moi-même, à trouver d’abord QUI JE SUIS, l’être profond et non celui désiré par mes parents.
    Je veux m’ancrer dans cette nouvelle réalité pour devenir ensuite inspirant vis à vis de mes enfants ou d’autres parents en leur montrant par l’exemple que c’est grâce à mes erreurs passées dans le Faire que j’ai pris conscience de cette source d’évolution vers mon être profond.
    Je ne sais pas si je suis clair dans mes propos, en tout cas, je te remercie Éloïse de cet article car il me permet de m’ancrer encore plus dans ce que je vis aujourd’hui pour ÊTRE et devenir une source d’inspiration par l’exemple.
    Et doublement merci.
    Voir le dialogue entre ta mère et toi et une vraie cure de jouvence pour moi.
    Vis de merveilleuses fêtes de fin d’année 🙂
    Maxime

    1. Hello Maxime,

      Eh oui difficile d’échapper à ce qui ancré comme tu dis. Mais peut-être n’est-ce pas le but de prime abord… Cela nous pousse à faire un chemin, à méditer sur la question, à apprendre par essais et erreurs…
      Aujourd’hui tu le sais et tu l’ES, c’est ce qui compte in fine 🙂

      Je dis ‘souvent’ que nous ne sommes pas prêts à être parents ou en relations ‘sérieuses’ à 20, 30 ans. Mais ce sont des apprentissages aussi. Et à 59 ans tu es une inspiration pour tes enfants aussi! Beaucoup de gens baissent les bras ou, pire, ne se posent pas la question. Rien que par tes choix, tu les inspires! C’est formidable, non? 🙂

      Merci Maxime, ça me touche. Ce dialogue n’a pas toujours été facile, tu t’en doutes. Mais à travers les coups de gueule, les crises, les moments de peine… nous avons grandis et appris l’une de l’autre. Aujourd’hui ma maman est ma meilleure amie.

      Je te souhaite une année 2014 riche en liberté d’être alors!

  7. Apprendre la gratitude est essentiel.

    Envers les autres, bien sûr.
    Et envers soi-même, lorsque les autres nous témoignent leur propre gratitude.

    Mais il y a un autre chose, un autre beau cadeau à faire aux enfants pour stimuler leur amour propre, c’est de construire un propos autour d’un mot magique : pourquoi.

    Exemple :
    Tu ramènes un beau bulletin de notes ?
    Bravo, et voici POURQUOI c’est important…

    Là suit une explication, orientée vers l’enfant : (il travaille pour lui et non pour ses parents)
    puis une autre, plus « orientée parents ».

    Dire aux gens pourquoi ils font les choses, ce que cela va leur amener, en quoi ils en seront heureux, bref, voilà un mot qui dénoue et booste bien des situations !

    1. Coucou Jean-Luc,

      MERCI pour cet ajout des plus pertinents! Je te rejoins à 100%, d’autant qu’il est prouvé que nous agissons/répondons + volontiers lorsque nous savons POURQUOI.
      Et chez les enfants encore plus! Pourquoi faisait beaucoup partie de mon vocabulaire parait-il 😉

      Le pourquoi va susciter ce comportement responsable naturel chez l’enfant dont on parle plus haut!

      Super! Merci Jean-Luc!

  8. Pfff… En voilà un article qu’il décoiffe ! Et les commentaires sont de la même veine.

    Bravo Héloïse et merci, cela méritait d’être écrit.

    Pour notre part, nous avons appris à nos 2 filles qu’elles pouvaient toujours dire tout ce qu’elles avaient à dire, à n’importe qui, à condition de le dire de manière correcte,

    Pourquoi n’importe qui ? Simplement parce que « petit » ou « grand », nous allons tous aux toilettes pour y satisfaire les mêmes besoins, dans la même attitude.

    Pour terminer, nous leur avons appris qu’elles devaient travailler pour elles-mêmes, qu’elles pouvaient choisir n’importe quel métier, mais qu’il valait mieux – par les temps qui s’annonçaient – qu’elles décrochent un diplôme de « chef »…

    Bien à toi,

    Jean-Louis

    1. Merci Jean-Louis.

      J’aime bien cette idée. Dire ce que l’on a à dire, de façon correcte, à tous.
      Laisser le choix tout en offrant un conseil éclairé, c’est tout ce qu’un parent peut (devrait) faire finalement…

      Bonne semaine 🙂

  1. […] son père « je t’aime ; j’ai besoin de toi. » c’est touchant et révoltant à la fois. Tous ces mots qu’on ne dit pas – et ceux que l’on ferait mieux de garder pour soi […]

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