La Réalité? Une question de perception

image de gestalt vase visagesIl n’y a pas une vérité ou une réalité. D’ailleurs, qu’est-ce qui est vrai ou réel ? Une chaise est une chaise, oui mais c’est aussi la chaise d’un tel et évoquant tel souvenir, c’est une chaise en plastique ou en bois, c’est une antiquité, c’est un ensemble d’atomes, c’est un objet solide et pourtant plein de vide, mais encore serait-elle une chaise sans le mot pour le dire ? Petit trip philo du samedi soir…

Finalement, qu’est-ce que la valeur d’un mot ?

On met des mots sur des choses pour une compréhension commune mais ce ne sont que des mots, on aurait pu l’appeler table ou pomme. D’ailleurs, pour celui qui n’a jamais vu une chaise de sa vie et n’en connait ni le mot ni la signification, la chaise en soi n’existe pas. Un mot n’a pour sens que celui que nous lui donnons.

perception-couleurs-homme-femme

Inconsciemment, nous travaillons beaucoup par associations libres. Le mot « lait » évoque pour la plupart « vache » d’où nombre de gens qui refusent toutes préparations à base de lait d’amandes, de soja ou autres simplement parce qu’ils n’aiment pas le lait de vache. En somme le lait n’est que l’extrait de quelque chose mais nous associons volontiers lait et vache.  De même que piqûre évoque douleur…

D’un commun accord, une commune compréhension

En général nous reconnaissons tous le même sens aux mots autrement nous ne nous comprendrions pas mais subtilement le sens peut différer. Ainsi lorsque x me dit de y « il ne va pas très bien », je m’imagine un y n’allant pas bien selon ma propre interprétation du mot « bien », et ce filtre de l’interprétation résulte de mes propres expériences en la matière « d’aller bien ou non ». Les mots sont des valises qu’il faut parfois ouvrir afin de leur donner le sens qui lui a été conféré par l’auteur.
Nous nous approprions volontiers les mots et expressions des autres, montant sur nos grands chevaux lorsqu’ils ne nous conviennent pas, sonnant peut-être comme injurieux, sans même s’assurer que le sens reçu est bien le sens donné.

Nous nous éviterions bien des frustrations et des peines si nous prenions la peine d’appuyer sur « pause » avant de réagir une fois le message filtré et de s’enquérir auprès de l’autre si notre compréhension est exacte ou erronée.
Pensez-y lors de vos prochaines interactions 😉

 

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(30 commentaires)

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  1. Hello, tellement de  » vérités  » dans ce texte mais à mon sens ( tout comme au tiens ). Encore faut il prendre le temps d’y penser, réfléchir et l’accepter. L’avantage des animaux sur nous, ils ne s’embrouillent pas la pensée avec des futilités et des détails de communications. Certains peuples fonctionnent encore un peu comme ça. Les choses sont parce qu’elles sont et non pas pour se voir approprier par l’homme.

    Bien joué sur ce coup – @ bientôt

    1. Coucou, en effet et si nous prêtions justement moins attention aux mots qu’on entend mais à ce que l’autre nous transmet, au sens (ressenti) et en se fiant à notre intuition, ce serait encore plus simple 🙂 d’ailleurs ce ne sont pas tant les mots qui importent que les silences entre eux… et comme m’écrivait une lectrice hier, l’esprit n’a pas de langue.
      Merci Fabrice pour ta visite et tes propos toujours plein de sens ou qui poussent à la réflexion 🙂 Bonne journée!

      1. rooooooooooo, tu vas me faire rougir ;). Merci du compliment et je te le retourne sincèrement. Tes textes dont la pensée est le sujet, sont toujours intéressants, je les apprécie, en tout cas. Continue bien et bonne journée itou

        1. Quand c’est vrai, il faut le dire 😉 Trop de gens prennent tout pour acquis, se plaignent sans cesse et manquent de gratitude quand l’abondance règne autour d’eux.
          Merci à toi Fabrice 🙂 Je suis heureuse que ce que j’écris te parle, c’est un de mes sujets – la pensée – préférés.
          J’ai remarqué que tu n’avais rien posté ces derniers temps, j’espère que tout va bien de ton côté? parfois l’esprit a besoin de se reposer aussi… Bonne journée, biz

          1. Argh, esprit en repos ? Nada pas possible;;; Même dans le sommeil il est en ébullition, c’est certainement un des moments où il est le plus actif, mais il faut aller rechercher au plus profond de soi ses travaux ;-).

            Tout va bien, pas de soucis, juste que par hasard ( oup’s un gros mot ), je me retrouve sur une voie professionnelle qui me prends un temps monstre ( horaires d’internat ) et que forcément… le physique est un tantinet overbooké ;). Mais bon, ça me permet une approche de certaines réalités bien différentes de ce que je pensais.

              • Heloise on 27 novembre 2011 at 13:15

              Je sais de quoi tu parles (esprit actif) 😉
              Ah cet hasard hein 😉 J’en suis certaine, on apprend beaucoup de choses sur le terrain de la réalité. Tant que tu prends aussi soin de toi, c’est tout ce qui compte. Passe une belle journée d’automne 🙂

    • eletta on 6 novembre 2011 at 19:19

    Très bien ton exemple du lait!!! C’est ainsi que pendant longtemps je me suis « privée » de boire du lait d’amande…je n’entendais que le mot LAIT, au point d’en être malade!!!!
    Bel article, la valeur du mot….bravo Héloïse!

    1. Je sais, tu m’as inspirée 😉 Comme écrivait une dame de yunomi ayant lu cet article, « l’esprit n’a pas de langue ».
      Merci, bises

    • copeau on 6 novembre 2011 at 22:58

    Très intéressant et pédagogique. Bravo !

    1. Décidément les « Fabrice » savent apprécier les sujets passionnants 😉 (FateProjet plus haut est un Fabrice aussi)
      Merci à toi et bonne journée, biz

  2. Au Coeur des Mots résonne l’Essence ,
    La Pensée Même apprit le Verbe ,
    A l’Origine elle Fit Alliance ,
    Pour un peu de Lait s’éprit de l’Herbe 😉
    NéO~
    Becs en Libre Cours 🙂

    1. Ah toujours les mots pour le dire Néo, un plaisir de te lire et de vivre l’essence de ton langage 😉 Biz énergie 😉

  3. nous sommes d’accord sur l’essentiel,
    je crois, sauf peut-être sur les mots
    pour le dire

    1. 😉 ce qui importe donc est de se comprendre sur l’essence…
      Merci de ta visite Jean-Paul et bonne journée du 11.11.11 😉

  4. Décidément les « Fabrice » savent apprécier les sujets passionnants 😉 (FateProjet plus haut est un Fabrice aussi)
    Merci à toi et bonne journée, biz

  5. Commentaires faits via un autre site où l’article a été posté et que je souhaite partager ici avec vous car les points relevés sont intéressants:

    Hermine 68
    5 novembre 2011 à 22:15
    Quel plaisir un tel article le samedi soir! Je me souviens avoir demandé à mon cousin parfait bilingue (élevé dans deux langues, mère Américaine) dans quelle langue il pensait. Il m’avait répondu : « je ne pense pas dans une langue, la pensée n’en a pas ». J’ai mis beaucoup de temps à comprendre…Un jour en Italie, je me suis surprise à ne plus traduire systématiquement tout « dans ma tête » et j’ai touché du doigt ce que tu exprimes si bien : la chose est la chose, peu importe le nom qu’on lui donne, et l’esprit n’a pas de langue! Heureuse de te revoir sur le site! Biz.

    storann
    6 novembre 2011 à 12:13
    La première chose que je lis ce matin : ton article, et c’est un vrai bonheur. Une preuve aussi des interprétations que l’on donne aux mots : lorsqu’on lit un livre, nous « imageons » son contenu, nous « voyons » les paysages, les villes, les maisons, les personnages … et chacun intériorise cela à sa manière, ce qui explique qu’en regardant le film tiré de ce même livre, nous sommes la plupart du temps déçus. @Hermine : entièrement d’accord, une fois de plus 🙂

    Jeannic
    7 novembre 2011 à 20:17
    J’ai pris grand plaisir à lire votre article et les réactions. J’approuve évidemment tout ce qui est si bien exprimé avant. Je trouve qu’il est important dans ce monde virtuel de faire appel à quelques images ou emoticones (◕‿-) Dans le monde réel, il est plus facile de comprendre selon l’intonation, les yeux, l’attitude générale… les mots ont toujours de l’importance mais beaucoup moins.

  6. Commentaires faits via un autre site où l’article a été posté et que je souhaite partager ici avec vous car les points relevés sont intéressants:

    Hermine 68
    5 novembre 2011 à 22:15
    Quel plaisir un tel article le samedi soir! Je me souviens avoir demandé à mon cousin parfait bilingue (élevé dans deux langues, mère Américaine) dans quelle langue il pensait. Il m’avait répondu : « je ne pense pas dans une langue, la pensée n’en a pas ». J’ai mis beaucoup de temps à comprendre…Un jour en Italie, je me suis surprise à ne plus traduire systématiquement tout « dans ma tête » et j’ai touché du doigt ce que tu exprimes si bien : la chose est la chose, peu importe le nom qu’on lui donne, et l’esprit n’a pas de langue! Heureuse de te revoir sur le site! Biz.

    storann
    6 novembre 2011 à 12:13
    La première chose que je lis ce matin : ton article, et c’est un vrai bonheur. Une preuve aussi des interprétations que l’on donne aux mots : lorsqu’on lit un livre, nous « imageons » son contenu, nous « voyons » les paysages, les villes, les maisons, les personnages … et chacun intériorise cela à sa manière, ce qui explique qu’en regardant le film tiré de ce même livre, nous sommes la plupart du temps déçus. @Hermine : entièrement d’accord, une fois de plus 🙂

    Jeannic
    7 novembre 2011 à 20:17
    J’ai pris grand plaisir à lire votre article et les réactions. J’approuve évidemment tout ce qui est si bien exprimé avant. Je trouve qu’il est important dans ce monde virtuel de faire appel à quelques images ou emoticones (◕‿-) Dans le monde réel, il est plus facile de comprendre selon l’intonation, les yeux, l’attitude générale… les mots ont toujours de l’importance mais beaucoup moins.

  7. 😉 ce qui importe donc est de se comprendre sur l’essence…
    Merci de ta visite Jean-Paul et bonne journée du 11.11.11 😉

    • Bruno on 15 novembre 2011 at 21:30

    Sometimes there is no need for words…………..

    Il suffit de dire (x1) que « je pense a toi souvent » 🙂

    …….. always with a smile on my face!

      • Heloise on 27 novembre 2011 at 13:18

      Indeed Bruno 😉
      Parfois tout est dit en si peu de choses, mots, gestes, expressions, regard…
      Thanks for passing by dear friend and have a beautiful day 😉

    • Bruno on 15 novembre 2011 at 21:30

    Sometimes there is no need for words…………..

    Il suffit de dire (x1) que « je pense a toi souvent » 🙂

    …….. always with a smile on my face!

      • Heloise on 27 novembre 2011 at 13:18

      Indeed Bruno 😉
      Parfois tout est dit en si peu de choses, mots, gestes, expressions, regard…
      Thanks for passing by dear friend and have a beautiful day 😉

  8. L’importance des mots, leurs voyages intérieurs et extérieurs… Vaste sujet, et combien passionnant.
    Combien déterminant, aussi, politiquement et socialement : en multipliant les jargons et en vidant les mots de leur sens pas médias ( au sens large, je pense entre autres à « la pub » ) interposés, en tolérant les approximations au prétexte de la trop grande complexité d’une langue… on en vient à ce que George Orwell dénonce / annonce dans l’appendice de son « 1984 », « Les principes du Novlangue ». On divise en profondeur, sans avoir l’air d’y toucher. Voire même sous les acclamations…
    Belle piste de réflexion, en tout cas. Et l’occasion pour moi de te faire un signe amical : beau week-end à toi, Héloïse !

  9. L’importance des mots, leurs voyages intérieurs et extérieurs… Vaste sujet, et combien passionnant.
    Combien déterminant, aussi, politiquement et socialement : en multipliant les jargons et en vidant les mots de leur sens pas médias ( au sens large, je pense entre autres à « la pub » ) interposés, en tolérant les approximations au prétexte de la trop grande complexité d’une langue… on en vient à ce que George Orwell dénonce / annonce dans l’appendice de son « 1984 », « Les principes du Novlangue ». On divise en profondeur, sans avoir l’air d’y toucher. Voire même sous les acclamations…
    Belle piste de réflexion, en tout cas. Et l’occasion pour moi de te faire un signe amical : beau week-end à toi, Héloïse !

      • Heloise on 27 novembre 2011 at 13:22

      Comme tu dis, et tout en subtilité, on insinue, on modifie le sens, … Merci de ta visite et de ta propre réflexion Patrick, les mots tu en connais quelque choses en tant qu’écrivain!
      A toi aussi un bon dimanche 😉

  10. J’ai eu ce cours à l’université dans le cadre de mes études en ethnologie (que je vulgarise comme étant une étude sociale sur la diversité culturelle), qui s’intitulait « La sémiotique de la culture » qui est selon moi, l’essence même de la compréhension entre nous, de notre environnement, etc.

    L’univers qui nous entoure est constitué de symboles et de signes qui nous font sens selon un code culturel qui nous a été appris. Par exemple, une annonce publicitaire d’un détergent à lessive qui présentent une femme parmi les nuages qui sent ses vêtements après les avoir laver après ce fameux détergent. Pour la plupart des pays industrialisés, on pourra interpréter cette image (le ciel, les nuages) comme une douceur, une paix, un bonheur, une propreté (le blanc des nuages), etc. Vous pourriez montrer cette même annonce publicitaire à une autre communauté culturelle et elle serait complètement confuse, ne comprendrait pas pourquoi une femme sent ses vêtements dans le ciel ni le lien avec le détergent et le lieu qu’on la présente. Pourquoi? Parce qu’eux, le ciel et les nuages n’ont pas cette interprétation de paix intérieure, de douceur, etc. D’où le fait qu’il est important dans le domaine du marketing de connaître son public cible.

    Lorsque l’on vit un «choc culturel», c’est lorsque nous sommes confronté à un univers où il n’y a aucun point de repères ou presque avec ce que l’on reconnait et connait de notre propre environnement. On connait peu les significations de tout ce que l’on nous présente, ni l’interprétation que l’on doit y donner. Nous sommes complètement dans un tout autre « code culturel ».

    Je prends exemple ici de communautés culturelles différentes, mais deux personnes différentes d’une même communauté peuvent avoir des différents concernant l’interprétation d’un comportement, de mots, etc. Parce que la manière que ce « signe » est interprété peut être différent d’une personne à une autre. D’où l’importance de réfléchir deux fois avant de répondre à quelque chose que nous avons interpréter, en effet… 😉

    1. Ce cours devait être bien intéressant.
      C’est en effet très culturel, tout comme le fait de se faire la bise, se serrer la main, se faire l’accolade, …
      J’ai pu expérimenté cela rien qu’en vivant dans la partie Flamande du pays, les différences culturelles. Il ne faut pas chercher loin pour voir les différences 😉 Comme tu le dis si justement, déjà entre deux personnes, même issues d’une même culture et communauté. Tout passe par le filtre personnel de l’interprétation qui lui est influencé par tant de facteurs…

      Merci Claudia pour ce partage des plus intéressants!!!

  11. J’ai eu ce cours à l’université dans le cadre de mes études en ethnologie (que je vulgarise comme étant une étude sociale sur la diversité culturelle), qui s’intitulait « La sémiotique de la culture » qui est selon moi, l’essence même de la compréhension entre nous, de notre environnement, etc.

    L’univers qui nous entoure est constitué de symboles et de signes qui nous font sens selon un code culturel qui nous a été appris. Par exemple, une annonce publicitaire d’un détergent à lessive qui présentent une femme parmi les nuages qui sent ses vêtements après les avoir laver après ce fameux détergent. Pour la plupart des pays industrialisés, on pourra interpréter cette image (le ciel, les nuages) comme une douceur, une paix, un bonheur, une propreté (le blanc des nuages), etc. Vous pourriez montrer cette même annonce publicitaire à une autre communauté culturelle et elle serait complètement confuse, ne comprendrait pas pourquoi une femme sent ses vêtements dans le ciel ni le lien avec le détergent et le lieu qu’on la présente. Pourquoi? Parce qu’eux, le ciel et les nuages n’ont pas cette interprétation de paix intérieure, de douceur, etc. D’où le fait qu’il est important dans le domaine du marketing de connaître son public cible.

    Lorsque l’on vit un «choc culturel», c’est lorsque nous sommes confronté à un univers où il n’y a aucun point de repères ou presque avec ce que l’on reconnait et connait de notre propre environnement. On connait peu les significations de tout ce que l’on nous présente, ni l’interprétation que l’on doit y donner. Nous sommes complètement dans un tout autre « code culturel ».

    Je prends exemple ici de communautés culturelles différentes, mais deux personnes différentes d’une même communauté peuvent avoir des différents concernant l’interprétation d’un comportement, de mots, etc. Parce que la manière que ce « signe » est interprété peut être différent d’une personne à une autre. D’où l’importance de réfléchir deux fois avant de répondre à quelque chose que nous avons interpréter, en effet… 😉

    1. Ce cours devait être bien intéressant.
      C’est en effet très culturel, tout comme le fait de se faire la bise, se serrer la main, se faire l’accolade, …
      J’ai pu expérimenté cela rien qu’en vivant dans la partie Flamande du pays, les différences culturelles. Il ne faut pas chercher loin pour voir les différences 😉 Comme tu le dis si justement, déjà entre deux personnes, même issues d’une même culture et communauté. Tout passe par le filtre personnel de l’interprétation qui lui est influencé par tant de facteurs…

      Merci Claudia pour ce partage des plus intéressants!!!

  12. un labyrinthe de possibles…

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