C’est l’histoire d’une tribu africaine…

En cette fin d’année, j’ai envie de vous partager une histoire. Elle s’inspire de faits réels, mais pas tous vérifiables. Vous savez comment ça va lorsque les histoires se transmettent oralement… Quoi qu’il en soit, c’est une belle métaphore sur l’identité et le rappel à Soi, ainsi que le principe de la création consciente où l’intention précède la manifestation. Et puis, je la trouve inspirante, touchante, avec un message si puissant, qu’il me faut vous la raconter. C’est l’histoire d’une tribu africaine…

« Chez les Himbas de Namibie en Afrique australe, la date de naissance d’un enfant est fixée, non pas au moment de sa venue au monde, ni à celui de sa conception, mais bien plus tôt: depuis le jour où l’enfant est pensé dans l’esprit de sa mère.

Quand une femme décide qu’elle va avoir un enfant, elle s’installe et se repose sous un arbre, et elle écoute jusqu’à ce qu’elle puisse entendre la chanson de l’enfant qui veut naître. Et après qu’elle a entendu la chanson de cet enfant, elle revient à l’homme qui sera le père de l’enfant pour lui enseigner ce chant. Et puis, quand ils font l’amour pour concevoir physiquement l’enfant, ils chantent le chant de l’enfant, afin de l’inviter.

Lorsque la mère est enceinte, elle enseigne le chant de cet enfant aux sages-femmes et aux femmes aînées du village. Si bien que, quand l’enfant naît, les vieilles femmes et les gens autour de lui chantent sa chanson pour l’accueillir.

Au fur et à mesure que l’enfant grandit, les autres villageois apprennent sa chanson. Si bien que si l’enfant tombe, ou se fait mal, il se trouve toujours quelqu’un pour le relever et lui chanter sa chanson. De même, si l’enfant fait quelque chose de merveilleux, ou traverse avec succès les rites de passage, les gens du village lui chantent sa chanson pour l’honorer.

Dans la tribu, il y a une autre occasion où les villageois chantent pour l’enfant. Si, à n’importe quel moment au cours de sa vie, la personne commet un crime ou un acte social aberrant, l’individu est appelé au centre du village et les gens de la communauté forment un cercle autour de lui. Puis ils chantent sa chanson. La tribu reconnaît que la correction d’un comportement antisocial ne passe pas par la punition, c’est par l’amour et le rappel de l’identité. Lorsque vous reconnaissez votre propre chanson, vous n’avez pas envie ou besoin de faire quoi que ce soit qui nuirait à l’autre.

Et en va de même ainsi à travers leur vie. Dans le mariage, les chansons sont chantées, ensemble. Et quand, devenu vieux, cet enfant est couché dans son lit, prêt à mourir, tous les villageois connaissent sa chanson, et ils chantent, pour la dernière fois, sa chanson. »

Vous la connaissiez ? Touchant, n’est-ce pas !

Rappel à Soi

Au-delà de la création consciente où l’enfant existe avant même d’être conçu/incarné (ce qui renvoie à la question de l’existence – quand commence-t-elle ? et si elle était intemporelle, parce que tout est ?), c’est surtout l’avant-dernier paragraphe qui m’a interpellée.

Imaginez un être perdu, paumé, qui s’égare et ne pose peut-être pas les meilleurs choix ou du moins pas ceux qui lui rendent service. Imaginez qu’au lieu de le punir et lui rappeler à quel point il est mauvais, les siens l’aideraient à le rappeler à lui-même, à sa propre identité, à son être et à tout ce qu’il est.

L’identité ici dépasse l’individu. L’histoire dit qu’on lui chante « sa » chanson, mais le « sa » est empreint de tout ce qu’il est ! Pas juste son « je » ici sur Terre, limité par ses actes, mais vraiment tout ce qu’il est, tel l’essence de la graine qui contient l’arbre en devenir, ceux qui l’ont précédé et ceux qui le suivront. C’est toute son âme qui lui est chantée.

Plus qu’un rappel, un accueil

Imaginez ça ! Moi, ça me donne des frissons ! En lisant cette histoire, j’ai de suite pensé à un cousin qui aurait vraiment bénéficié d’un tel accueil. Car plus qu’un rappel, c’est un accueil : de l’autre qui est un autre soi, et de soi à soi. C’est Se retrouver. Ce qui me fait penser à mon père, tiens, qui un peu avant sa mort, s’est surpris une nuit en se demandant « Qui est cet inconnu dans le miroir ? » avant de réaliser que c’était lui, de se regarder et se reconnaitre pour ce qu’il était/est vraiment –Tout.

Une intention pour la nouvelle année

Qu’en dites-vous ? Ça pourrait être une belle intention pour la nouvelle année : se rappeler à Soi et accueillir les autres. Leur rappeler qu’ils sont plus que ce qu’ils pensent ou que l’on pense d’eux, et leur souhaiter la bienvenue chez Soi/Nous.

Sur ce, je vous souhaite une année lumineuse, riche en aventures hors des sentiers battus, avec une paix intérieure contagieuse, et des cellules qui explosent de joie ! Bonne Année !

PS : et pour rappel, mon traditionnel évènement Burning Bowl du Nouvel An (2018-2019) est en ligne sur Facebook. Au plaisir de partager ce moment virtuel avec vous !

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