Est-ce que ça vous arrive aussi d’ouvrir une boite et le contenu ne correspond pas à l’étiquette ? Agaçant n’est-ce pas ? À la limite, ce serait mieux de ne mettre aucune étiquette. Au moins, on aurait le plaisir d’ouvrir plusieurs boites et de découvrir leur contenant. Et puis on ne vexerait pas la boite : « Toi tu dois contenir du cacao ». Sans compter qu’une boite peut contenir un tas de choses différentes au cours de sa vie de boite. Le truc avec les étiquettes, c’est qu’elles collent bien. Alors, on en colle et recolle l’une sur l’autre. Et la pauvre boite, elle en a assez de cette pollution de colle. Parfois elle aimerait bien crier un bon coup : « Non mais y en assez de tes étiquettes ! Je ne suis pas XYZ ni ZYX. »
Crise d’identité
C’est intéressant tout de même. Qu’est-ce que ça peut faire si XYZ colle une étiquette ABC au lieu de LBR ? La boite sait ce qu’elle est, non ? Ou bien elle ne le sait pas… et ça la perturbe ! Ou encore, elle le sait, mais comme elle n’ose pas ouvrir son couvercle et changer de ciel, elle fait du sur-place et ça l’agace !
La boite c’est une boite et ce ne l’est pas. C’est un champ de possibilité. Matière, contenant, design, couleur… C’est aussi ce qu’elle est avant d’être boite et après – une fois recyclée.
Au-delà des jugements
Vous l’aurez compris, mon trip de boites & d’étiquettes, c’est notre histoire et nos jugements. Que ce soit ceux que nous posons vis-à-vis des autres et de nous-mêmes, ou de ceux qui sont posés à notre égard. Vous savez bien que si vous posez un jugement sur l’autre, c’est aussi sur vous-même. Mais parfois, vous êtes confronté à des étiquettes, des jugements de valeurs, et vous avez peut-être envie de prouver que vous êtes tout sauf ce qu’on vous a collé à la peau.
Le renvoi de l’image
Je compatis. Je suis humaine (aussi) et parfois mon égo se rebelle (genre : « ah oui, tu crois que, ben je vais te montrer moi » et que je t’en rajoute dix couches). A priori, ça arrive rarement parce qu’une fois que vous êtes bien dans votre « Je Suis », l’autre le voit. Mais si vous êtes dans un travail d’expansion sur le Soi avec plus de rencontres avec le monde (in fine avec vous-même), vous allez tomber sur des gens qui vous renvoient une image de vous très différente de celle que vous connaissez.
Qui vous êtes
Rappelez-vous que vous êtes VOUS et que c’est indéfinissable. Vous n’êtes pas votre job ni votre âge ni votre poids ni votre compte en banque… vous êtes VOUS. Parfois, l’image que l’autre vous renvoie peut servir de moteur pour vous y rappeler et réaffirmer ce que vous êtes vraiment sans devoir prouver quoi que ce soit.
Je Suis.
Pensez-y la prochaine fois que votre boss, collègue, copine, emmerdeur-attitré, vous colle une étiquette ou vous dit ce que vous devriez faire/être et que vous voyez rouge.
Je sais ce que je suis et ce que X pense n’a aucune importance. Mieux encore, je suis que je suis !
L’autre est un autre vous. Et le « Ils » c’est juste un ensemble de « Je ».
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