Charlie par-ci, Charlie par-là. Je suis un peu mitigée, je l’avoue. On dirait 9/11 « all over again », dans d’autres proportions. D’un côté, je pense à tous ces gens (et ces enfants) qui meurent chaque jour dans des pays où la paix tient plus de l’utopie. 41 enfants dans cette école en Syrie il y a quelques mois. 35 personnes au Yémen hier… De l’autre, je me dis que le drame Charlie conscientise soudain le grand public à la liberté d’expression. Et relance aussi la solidarité naturelle qui nous unit… (Merci RougeVelours pour avoir inspiré ce billet imprévu)
Parce que la liberté est un droit universel…
Les anges de Charlie sont-ils partis avec une mission accomplie… Ouvrir l’esprit sur une réalité, celle du statut de la liberté aujourd’hui. Sur le site de Charlie Hebdo, ressortent ces mots « Parce que la liberté est un droit universel… »
Oui, mais est-il acquis?
La liberté est l’une de mes valeurs fondamentales, si pas la première. Vous le savez. J’en suis sa porte-parole avec la Journée Internationale de la Liberté, avec ma participation aux livres LIBRES 1 et 2 et à travers ce que je prône et partage en général. Je le répète souvent: la liberté d’être!
Peu de gens réalisent qu’ils soutiennent le bafouement de la liberté, de la leur. Y penseront-ils maintenant? J’en doute. Mais, vas-y Charlie, montre-leur! Ouvre leurs yeux…
Tous ensemble
Et puis, il y a cette solidarité renouvelée. La veille, ils se seraient bouffés. Aujourd’hui, ils se serrent les coudes. Au nom de la liberté d’expression? peut-être… Au nom de la famille journalistique… Ou plutôt au nom de la grande famille humaine, qui ne peut s’empêcher de pleurer et de se révolter, lorsque l’un des siens est touché. Parce qu’elle se sent touchée aussi.
Un système n’est pas réductible à la somme de ses éléments. Nous faisons partie du groupe, nous sommes le groupe, et nous sommes en même temps l’un de ses éléments. Et c’est ce que chaque élément apporte à l’ensemble, qui crée sa force. Mais touchez à l’un d’eux et tout le système s’en trouve transformé!
Le public s’y met aussi. Des dons aux abonnements qui fusent. L’hebdo qui n’en menait pas loin il y a quelques mois, reçoit tout à coup le retour tant espéré. Mais pas à ce prix. Non, bien entendu, pas à ce prix.
Oui, la nature humaine ne cessera de m’étonner. Et de m’apprendre aussi, chaque jour un peu plus… que finalement un jour, on est là, l’autre on ne l’est plus. Ce n’est pas grave, on transitionne. Mais en attendant notre tour, vivons! VIVONS notre vie dans toute sa splendeur et son intensité, vivons dans la liberté d’être!
Quant aux anges de Charlie… Reposez en Paix ♥
(20 commentaires)
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La solidarité OUI ! mais encore un battage qui sera peu efficace, le dernier en date la fusillade de l’école ….. 🙁
On a de liberté que celle qu’on peux prendre ou qu’on s’impose dans sa tête, mais dans tout les cas elle finit où commence celle des autres.
Bref , c’est bien pitoyable de voir tout cela arrivé encore de nos jour … je ne sais pas si un jour a cessera 🙁
Malgré tout cela je te souhaite plein de bonne choses pour cette années.
Biz
Author
Coucou Franck,
« elle finit où commence celle des autres. » C’est en effet le paradoxe de la liberté. Du moins en apparence. C’est une illusion lorsque l’on intègre que nous créons notre réalité. Et c’est pour cela que j’en reviens toujours à soi, à l’individu. En prenant consciences de mes valeurs et en posant des choix en harmonie avec elles, je suis déjà intègre et authentique vis-à-vis de moi. En prônant l’amour (parce que c’est ce que je suis -comme chacun d’entre nous) et en n’y dérogeant pas au gré des circonstances, je suis l’électron libre. Je préserve ma liberté d’être à travers celle de penser. Et, ce faisant, je participe au monde auquel nous rêvons.
Le pouvoir est en nous ♥
=> reste qui tu es et garde espoir Franck. Tout cela cessera lorsque nous saisirons notre nature, lorsque nous nous aimerons. Une personne à la fois 🙂
Merci! Moi aussi je t’en souhaite tout au long de l’année ! Bises
Ton article est formidable! Je suis tout à fait d’accord avec toi!
C’est un peu égoïste de notre part de se rassembler après une catastrophe car nous avons peur d’être touché à notre tour. Nous voulons sauver notre liberté par crainte d’être enfermé un jour.
Notre réaction est humaine avant tout!
Vivons tout simplement sans attendre!
Grosses bises
Author
Merci 🙂 C’est le tien qui m’a inspiré à en parler!
En effet, réaction humaine car on se sent concerné, surtout proche de chez nous géographiquement (même si dans l’absolu la distance est une illusion)
Oui, vivons. Vivons sans attendre, sans revendiquer, sans juger.
Bisous
Bonjour Héloïse,
C’est dans ce type de drame qu’on peut reconnaître
toute la valeur de Ho’oponopono.
Les mémoires de violence, d’assassinat et de privation
des libertés, nous les portons tous dans notre inconscient.
Les nettoyer intérieurement en même temps qu’on défile
dans les rues peut réellement porter des fruits afin que
ça ne recommence pas.
Author
Hello Hannah,
En effet. + Se rappeler à l’amour qui est notre nature.
Et cela commence par soi! Plus nous sommes à le faire, plus le monde en bénéficie. L’effet Maharishi…
<3
l’exécution des 12 personnes est innomable,
défendons la liberté d’écrire, de penser,de rire, d’accepter l’impertinence.
L’unité ne doit pas être juste une façade politique.
#jesuischarlie
Author
Comme toutes les exécutions finalement.
À nous de nous réveiller et de défendre notre liberté d’être tout simplement, en commençant déjà par réfléchir et assumer nos responsabilités. Le train est en marche…
Je te rejoins sur l’entièreté de ton texte.
Je suis de près les actes de barbaries (oui n’ayons pas peur des mots) qui se déroulent en Syrie. J’ai un ami qui a perdu presque toute sa famille et qui tous les jours perds quelqu’un qu’il a jadis connu. Des centaines de morts dont on ne parle que très peu.
Ici, 12 victimes, 12… et on en parle autant? Je pense que l’aspect « viral » du soutien et de l’indignation viennent du fait que ça se passe chez nous, ça nous touche nous et notre liberté… Celle de pouvoir s’exprimer comme nous l’entendons sans aucune censure (quoi que… passons).
Je pense très fort aux différents services de secours qui ont du se rendre sur place et porter secours à toutes ses victimes (puis continuer leurs journées avec la mort dans l’âme tout en devant faire semblant pour ne pas effrayer leurs autres patients/collègues,…), je pense à l’horreur vécue par les survivants mais surtout, je pense aux familles des victimes qui ne verront plus un membre de leur famille rentrer chez eux le soir.
Author
En effet Valérie! Osons dire les choses comme elles sont.
C’est mon avis aussi. La proximité nous touche plus. Ailleurs, c’est ailleurs.
Mais tout être vivant qui souffre est une partie de nous.
Tu fais bien de le dire. Et tu es bien placée en plus. Devoir intervenir dans l’urgence, c’est vivre le drame de l’intérieur et c’est traumatisant en soi. Et je pense aussi aux proches… un jour t’es là, l’autre tu ne l’es plus. On l’oublie trop souvent. Si la Vie est éternelle, celle-ci n’est pas acquise…
Bises
Bonjour,
Le 11 Septembre français c’est comme cela que l’on qualifie les attentats à la rédaction de Charlie Hebdo.
Laissez moi rendre hommage à ces journalistes héritiers d’un droit d’expression que nous avons reçu en héritage plusieurs siècles après la révolution.
La société laïque est cet état de droit où à priori nous pourrions sans pression et sans conditionnement particulier approfondir les raisons et le sens que nous pouvons donner à nos existences ce bien le plus précieux dont sans cesse nous nous devons d’en creuser l’énigme.
Ces journalistes qui sont le prolongement de mon enfance ont été lâchement privés de vie en ce début d’année.
On s’en est pris à ce droit et à cette liberté de tourner en dérision les sujets les plus sérieux.
Nous pouvons parfois être plus ou moins légitimement choqués par les caricatures abordées mais nous sommes en démocratie et nous avons également à notre disposition un droit de riposte et même un droit de revanche à condition d’employer comme unique garde fous les moyens que nos démocraties nous permettent pour notre défense.
Je laisse maintenant la parole à Christian Jacq (1) sur ce droit à la dérision. : « Ne croyons pas, surtout que le rire est simplement de l’humour. C’est par le rire que Dieu a créé les mondes, le rire est présent au cœur des liturgies les plus sacrées ; le moyen âge en effet connaissait un « rire pascal » qui autorisait les plaisanteries licencieuses dans l’Eglise et des discours joyeux du prêtre en chaire, un « rire de Noel », formé de chansons drôles, sur n’importe quel sujet, chantées dans le sanctuaire.
Tout culte et toute liturgie ont un double comique sans lequel il n’aurait pas de valeur.
Toute l’histoire sacrée est utilisée à des fins comiques, depuis la malheureuse aventure d’Adam jusqu’à la non moins épopée du Christ.
C’est au cours d’un banquet excentrique, où les imaginations les plus débridées se donnent libre cours, que le monde sacré est inversé, afin que les valeurs les plus graves rient d’elles mêmes et renforcent ainsi par une critique interne et positive, leur vérité profonde.
En reniant ses rites ésotériques et ses rires les plus « grossiers » l’Eglise d’aujourd’hui est devenue triste.
L’Eglise du moyen-âge riait d’elle-même, consciemment, puissamment.
Elle savait que ce rire était la condition sine qua non de sa génération périodique.
Songeons à des rites aussi prodigieux que la fête de l’Ane, cet animal qui poussait des « hi-han » dans l’église pour ponctuer les parties de la messe. Le prêtre ne rejette pas l’âne, il le bénît. Pour ce faire, il doit parler son language. Aussi braille-il trois fois à la manière d’un âne et cet âne n’est pas n’importe qui puisqu’il a eu l’honneur de porter la Vierge Marie et Jésus pendant la fuite d’Egypte. »
Pour autant comme un pilote de formule 1connait le risque de son métier et n’est pas à l’abri d’une fatalité, le risque zéro n’existant pas lorsque l’on fait profession de diriger un journal satyrique on n’est pas non plus à l’abri d’un geste fanatique.
(Bien plus, l’heure vient où celui qui vous fera périr croira présenter un sacrifice à Dieu. Ils agiront ainsi pour n’avoir connu ni le Père ni moi. Mais je vous ai dit cela afin que, leur heure venue, vous vous rappeliez que je vous l’avais dit. » (Jn 16, 1 – 4).
Le Dr Pelloux présent sur le journal de David Pujadas le 08.01.2015 à 20h disait que ces terroristes ne sont même pas des fous car se serait insulté les fous ce qui faisait dire au présentateur ( qui se retenait de sourire en pareil moment) que Charb aurait apprécié cet humour et même si cette répartie était insolite dans ces moments douloureux ou le Dr apparaissait terrassé elle était comme un signe que l’humour ne doit jamais perdre ses droits.
Mais oui les fous ne paraissent pas aussi dangereux ce qui s’est passé apparaît telle une action diabolique signifiant que le mal atteint une intensité terrifiante.
Quant aux à l’action des divers terrorismes dont on compare l’ampleur à l’échelle de référence devenue celle du 11 Septembre 2001 je ressens qu’il existe une autre forme de terrorisme bien plus subtile qui est l’ignorance que l’on distille aux masses pour toujours mieux les manipuler par le biais d’une information biaisée parce que filtrée à dessein.
Prenons par exemple le phénomène des OVNIS, jusqu’à quand cachera-t-on les évidences les plus pertinentes que l’on connait sur ces phénomènes qui se recoupent avec les témoignages censées de milliers de personnes…mais motus et bouche cousue…
Prenons la version officielle largement controversée par des experts de toutes nations des attentats du 11 Septembre…mais motus et bouche cousue…
C’est comme la magie qu’on prend bien soin de faire confondre avec de la prestidigitation sous peine de devoir révéler l’existence d’une autre dimension qui agit avec elle…mais motus et bouche cousue…
Cela risquerait d’ouvrir la porte à d’autres champs de réalités et pourrait compromettre ces pouvoirs, cette drogue qu’une poignée d’élites n’est pas prêt à vouloir partager y compris avec des êtres venus d’au-delà…
(1) Le message des constructeurs de Cathédrales.
Philippe » Je suis Charlie aussi… »
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Merci Philippe.
Je me suis fait la réflexion sur l’humour et aussi sur la responsabilité. Quand on ose ‘dire’ certaines choses (même avec humour), on sait qu’on prend des risques. Ce n’est pas grave si on l’assume.
Je me suis retrouvée dans un contexte ‘similaire’ à mes débuts de thérapeute et j’ai appris qu’il faut parfois choisir entre ses valeurs/sa mission et sa vie. Il y a des choses graves que ‘personne’ ne sait…
Quant à l’humour, il est vital! Surtout dans certains métiers… comme le personnel soignant qui a du intervenir sur place…
Tu relèves tout le dilemme! L’ignorance! L’incapacité à penser ou à questionner! C’est tout mon thème du Libres!1 (Je me cite… 😉 )
« (…) sans même parler de ce brouhaha d’informations qui nous divertit, tout en servant de diversion à l’essentiel : soi-même. Tous transmettent des croyances, mieux vaut savoir les décrypter pour s’assurer de leur pertinence. Nous vivons dans un monde où, jusqu’à présent, le message général était approximativement celui-ci : « Vous êtes libre de faire ce que nous voulons, laissez-nous penser pour vous, profitez de la vie, consommez, nous prenons soin de vos besoins… »
Toutefois, il ne s’agit pas de politique, ni d’économie, ni de la vie de votre voisin, il s’agit de VOUS. Si vous voulez que les choses changent, commencez par votre façon de penser et d’exister ; vous rêvez d’une vie libre : soyez libre ! Ce n’est qu’en acceptant la responsabilité de votre vie et de vos besoins, en agissant de façon congruente à vos propres valeurs, cela dans le respect de vous-même et par défaut d’autrui, que vous êtes réellement authentique et libre. Au nom de votre liberté, affirmez-vous et déclarez votre intention : « Laissez-moi exister en toute liberté, laissez-moi penser par moi-même et agir selon ma conscience ; j’assume mes besoins comme mes choix, et je choisis d’être cet individu libre et heureux. Alors, ne me dites pas qui je devrais être, parce que voici qui je suis ! » »
Ps: 9/11 en effet!!! Quant à tout le reste, style autres dimensions et vies extraterrestres: c’est si évident que je ne comprends pas qu’on puisse en douter. Mais avec Internet qui permet de diffuser des infos scientifiques à grande échelle, ça bouge bien!
Je suis bien d’accord avec toi. Ce qui me frappe, c’est que tout le monde dit « je suis ceci, je suis cela… » finalement on pense d’abord à soi et à étaler ses propres sentiments, même s’il est normal d’être choqué et bouleversé. Et ces 145 enfants éxécutés dans une école au Pakistan ??? Bises.
Author
Exactement. Il est grand temps d’ouvrir les yeux (et d’ouvrir son cœur)
Bon weekend, bises
pensons à tous les morts pas qu’au connus ,vendredissme
Author
☼ et ♥ pour eux!
Sur le cul !
Le nez dans le ruisseau !
Abasourdis, nous sommes tant à être stupéfaits que chacun se secoue pour vérifier qu’il est toujours bien vivant.
C’est la force de l’humanité que de se rassembler pour vaincre les éléments déchaînés.
Puisse ce réveil des consciences perdurer dans les actes de la vie courante, celle qui dure longtemps et dans laquelle chaque attitude journalière construit l’esprit d’ouverture et de partage, entretient l’intelligence émotionnelle, l’esprit de Charlie.
Author
« Puisse ce réveil des consciences perdurer dans les actes de la vie courante, celle qui dure longtemps et dans laquelle chaque attitude journalière construit l’esprit d’ouverture et de partage, entretient l’intelligence émotionnelle, l’esprit de Charlie. »
Très bien dit! À ça, je dis « Je suis Charlie ». Merci Patrick!
J’apprécie cette analyse. D’abord, parce que cela fait un moment que nous avons oublié ces mots qui, selon moi, définissent en creux la liberté d’expression : » Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire. » Il faut le reconnaître, la censure existe en France. Et ce qui n’est pas exprimé et discuté au soleil devient encore plus dangereux. La preuve par 12. Ensuite, parce qu’hier, au Nigéria, Boko Haram « a fait sauter » (les mots sont inadaptés à l’horreur) une fillette de 10 ans sur un marché. 19 morts, pas d’emballement médiatique. Enfin, parce qu’il devient de plus en plus difficile de n’appartenir à aucun dogme et d’être respecté en tant qu’humain qui a aussi ses valeurs. La spiritualité, oui. Les religions, non. Bonne journée.
Merci Sophia.
On délègue nos responsabilités et on prend beaucoup de choses pour acquises.
Je crois qu’il est grand temps d’agir, ensemble, à un niveau individuel.
Et d’ouvrir les yeux…
Bonne fin de journée 😉