En avez-vous une vous de liste de choses à faire ? Vous savez LA liste… Celle qui n’en finit pas – et qui n’en finira jamais, parce qu’il y aura toujours des choses à faire. Celle qui procure autant de satisfaction (
et vas-y que je te barre !) que de frustration (aaaah je n’y arriverai pas !) que de confusion (euh je fais quoi maintenant ?). J’avoue, j’aime les listes. Ça m’aide à libérer mon esprit déjà bien occupé. Une fois sur le papier, je ne dois plus y penser. Même si ces derniers mois, je sens la pression monter…
« Aaaaah le bébé va bientôt arriver et je n’ai toujours pas fait ceci ni cela ». Ajoutez à ça la dose de « je dois » et « je devrais », et vous avez la parfaite formule de la procrastination. Parce que lorsqu’on s’en met trop sur le dos, on finit par ne plus rien faire, tout en donnant l’impression d’en faire plein.
Et s’il n’y avait rien à faire
Sur mon frigo, j’ai une liste de tâches domestiques intitulée « Est-ce que ce ne serait pas chouette si ces choses étaient faites ? ». L’idée étant d’attirer l’attention sur des choses non prioritaires, qui pourraient à l’occasion, lorsque le moment se présente, être prises en charge. Et si c’est fait, tant mieux. Si pas, tant pis.
L’autre jour, en méditant sur ma liste de priorités et tout ce qui me semble essentiel (emphase sur le « semble »), je me suis dit « Et s’il n’y avait rien à faire ? ».
Oui, ce serait formidable si la valise « maternité » était prête. Mais au pire, qu’est-ce que j’ai besoin à part ma présence ? Oui, ce serait bien d’avoir trouvé un pédiatre avant l’accouchement. Mais c’est encore faisable après, non ? Oui, ce serait mieux si toute (j’insiste : toute) la maison était en ordre et nettoyée. Mais soyons réalistes, ça n’arrivera pas et est-ce vraiment important ?
Et puis vient le sujet plus sensible. Mon blog, ma carrière, mes clients… tous ces audio que je souhaite enregistrer (et vous ai promis) avec mon micro en veille depuis six mois. Oui, ce serait génial si je publiais chaque semaine comme auparavant et si tous mes training audio étaient en ligne, mais est-ce une absolue nécessité ? La vie continue de tourner avec ou sans moi. Avec, c’est mieux non ?
L’ultime chose à faire
Car si être moins « productive » me permet de vivre plus de moments intimes, de profiter de la nature qui m’entoure, de vivre ici et maintenant tout simplement, n’est-ce pas l’ultime chose à faire ? Être. Être moins dans le faire et le devoir. Être tout simplement.
La liste de choses à faire, c’est une liste de choses à faire dans la mesure du possible, ou pas si ça nous empêche d’être. Ça pourrait aussi être une liste de choses à ne pas faire comme oublier de vivre.
Peut-être qu’on pourrait y noter des choses comme : respirer, pause thé avec…, admirer les fleurs, voir le coucher de soleil…
Parce qu’au final, il n’y a vraiment rien à faire ni qui devait être fait. Lorsque notre vie prend fin et se transforme, tout ce qui nous importe est le sentiment de l’avoir vécue. De ne pas avoir laissé échapper ces précieux moments de vie – du déjeuner en amoureux ou coucher de soleil qui nous transcende – au profit de choses relativement insignifiantes.
Se rappeler à soi-même
Comme vous, j’en suis sure, je dois parfois me rappeler à moi-même. Discerner ce qui est essentiel de ce qui ne l’est pas. Essentiel au sens de ce qui participe à ma vie et mon bien-être, loin du nombre de choses accomplies. Et si ça veut dire que certaines choses ne seront pas faites, ainsi soit-il. Ma qualité de vie et ce que j’emporterai avec moi comme souvenirs et expériences vaut bien cela.
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