Café suspendu & Solidarité spontanée
Deux personnes arrivent et s’approchent du comptoir : « Cinq cafés, s’il vous plaît. Deux pour nous et trois suspendus. » Ils payent, emportent leurs deux cafés et s’en vont.
Vous vous demandez sans doute, ce qu’est un café suspendu ? Le café suspendu est un bel exemple de solidarité spontanée, qui a vu le jour à Naples. L’idée consiste à commander un café, mais à en payer un deuxième pour quelqu’un qui ne sait pas se le permettre. Aujourd’hui, l’idée fait le tour du monde, puisqu’un peu partout des cafés et même des repas sont payés « en attente » par des citoyens solidaires. Comme quoi, si la solidarité n’était pas imposée – sans jeux de mots –, peut-être serait-elle plus souvent spontanée…
Où trouver / offrir un café suspendu ?
Pour savoir quels sont les cafés et snacks qui participent, il y a plusieurs pages qui en parlent – bien que je doute que le sans-abri ait accès à Internet. Toutefois, on peut faire passer le mot dans la rue.
La solidarité spontanée, une question de valeurs
Au fil de mes lectures sur la toile au sujet du café suspendu, j’ai lu plusieurs réflexions et articles dans le style de : « Ne vaut-il pas mieux témoigner de sa solidarité en payant ses impôts ou en travaillant comme bénévole ? » , « Ceux qui se trouvent si solidaires en offrant un café, complètent-ils correctement leur fiche d’imposition ? »…
Lorsque l’on me parle d’une nouvelle idée, d’un projet, de choses qui visent à changer le monde, j’applique toujours une forme de pensée critique (au sens de critical thinking, et non de « jugement ») Parfois une idée qui semble géniale et qui part d’une bonne intention, peut s’avérer aller à l’encontre de mes valeurs. La liberté est l’une de mes valeurs fondamentales. Je l’applique donc dans toutes mes réflexions. Et selon moi, la solidarité devrait être libre et spontanée. Nelly a d’ailleurs écrit un bel article à ce sujet dans le livre Libres ! (que vous pouvez télécharger gratuitement ici)
Solidarité spontanée Versus Imposée
Je sais que lorsque je tiens ce discours, il y a toujours quelqu’un pour me dire : « Mais si on ne nous obligeait pas à participer, qui payerait ? Tu crois que les « riches » vont donner de l’argent gratuitement ? »
Eh bien, oui. Non seulement je crois en la solidarité spontanée, mais je sais qu’elle existe. La preuve en est avec ce concept de Café Suspendu ! Et je connais personnellement des personnes qui donnent plus de 10% de leurs revenus à diverses causes (et je compte en dizaines de milliers d’euro par an)
Le fait de penser que si on ne nous obligeait pas à être solidaires, nous ne le serions pas, en dit bien plus sur celui qui le pense que sur moi et ma préférence pour une solidarité spontanée. À commencer par un manque de confiance total en l’humanité.
Je sais aussi que beaucoup de gens ne donnent rien PARCE QU’ils paient déjà assez/trop d’impôts.
Prospérer, c’est aussi savoir donner
Ne serait-ce pas formidable de pouvoir choisir la façon dont nous voulons être solidaires et envers qui ou quelle cause ?
Chaque année j’achète des cartes de vœux à un homme en fauteuil à la sortie du magasin. Il est toujours souriant et quand je quitte le parking, il me fait encore un signe de la main. Vous savez quoi ? Je n’ai pas besoin de cartes de vœux. J’ai encore une partie de celles de l’année d’avant. Mais je suis égoïste : je le fais avant tout pour moi, pour la joie que l’acte m’apporte et son visage souriant en cadeau.
Bien entendu, je ne suis pas idiote. La solidarité imposée a une visée plus large : Qu’est-ce que certains politiciens ne promettent pas en échange de quelques votes? La politique est devenue cette compétition entre qui donnera le plus au plus grand groupe. La crise est en train de changer un peu cela, parce que les caisses sont plus que vides et qu’il devient impossible de faire des promesses qu’on ne saurait tenir. Mais le fait est que la responsabilité de « sauver le monde » ne revient pas au gouvernement. De même qu’il n’y a pas d’échange juste de valeurs, lorsque l’on aide un individu au détriment d’un autre (Si je prends 50% du capital de quelqu’un pour le partager avec d’autres, ce n’est pas de la solidarité, c’est du vol).
Et nous avons tous quelque chose à donner
Tout cela contribue à une attitude anti-prospère qui maintient trop de gens dans la pauvreté, tant d’argent que d’esprit, parce qu’ils finissent par croire que tout leur est dû et qu’ils n’ont rien à donner. Or nous avons toujours quelque chose à donner. Un sourire, un bonjour, un minimum de gratitude !
Attention, je ne suis pas « contre » l’idée de participer au bien de la communauté. Mais en imposant la solidarité, nous renforçons l’écart entre les gens et nous limitons la chance de découvrir que :
L’acte de donner librement est un cadeau en soi.
Connaissez-vous le café suspendu ? Vous sentez-vous parfois limités dans vos élans de solidarité (impôts, lois…) ?
PS: Merci de partager si l’idée du café suspendu vous plait ! Et informez peut-être votre café ou snack favori : -)
Cet article vous a plu? Soyez généreux, partagez-le : )
Heloise De Smet
Héloïse. Je suis.
Une créatrice. Un mentor, un coach, une changeuse de vie. Un passeur de lumière, une perfusion d’amour. Un miroir. L’auteure de ce blog.
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