Ce besoin d’être en mouvement

Chez le gynéco hier, on parlait de ces trucs que l’on découvre en devenant parent. Comme calmer le bébé en rebondissant sur un de ces gros ballons de gym. « C’est devenu une seconde nature » me dit-il. « Dès que j’ai un bébé en bras, je me balance ». Serions-nous conditionnés dès le début de notre vie à être en mouvement ? Pensez-y, durant des mois nous sommes balancés de tout côté. À tel point que lorsque maman se repose, in utero bébé se réveille. Autrement, il se laisse bercer par tous ces mouvements. Sans parler du bruit de fond continu. Pas étonnant que certains parents mettent un bruit blanc (white noise) dans la chambre du bébé pour l’aider à dormir.

Ça continue à l’âge adulte

Certains adultes ne savent pas dormir sans un bruit de fond. Un jour, l’un de nos locataires airbnb nous demande une chaufferette à prêter. Je lui demande si elle a froid… Non, c’est juste pour faire un bruit de fond la nuit. Bonjour la facture d’électricité ! Je lui ai suggéré d’installer une application sur son smartphone 😉
Pour en revenir au besoin de bouger ou d’être en mouvement, je constate que c’est omniprésent. Se balancer d’un pied à l’autre, faire les cent pas, courir, taper du pied,… et ça nous calme, tout comme le bébé qui s’endort en voiture.

Le mouvement de l’immobilité. La voix du silence.

Bien entendu, même au repos, nous sommes en mouvement. Notre corps est en train de bouger. Notre cœur pompe, notre sang circule, nos cellules dansent… c’est comme le silence, il n’existe pas. Pourtant, ça fait un bien fou d’être dans le calme. D’être et de se sentir dans tout son corps et au-delà, ici et maintenant. D’être cette pure énergie en mouvement, sans bouger d’un centimètre. C’est dans cet état d’être là que l’on se sent vibrer et que la vie prend tout son sens.

Dans le silence, nous sommes à même d’entendre l’écho de notre âme. Cette voix si profonde. Dans le calme, immobiles, nous prenons conscience de qui nous sommes vraiment.

Peut-être est-ce que nous recherchons lorsque nous bougeons ? Jusqu’au moment où nous le trouvons, sans rien faire, juste en se laissant être. Car il n’y a rien que nous devions faire, si ce n’est d’être…

Et vous, appréciez-vous le calme, le corps au repos ? Ou bien ressentez-vous le besoin d’être en mouvement, de devoir bouger et faire ?