(Version Podcast aussi) L’autre jour, j’écoutais quelqu’un expliquer comment il est en train de se noyer, soumis à ses émotions, incapable de lâcher prise et incapable de maintenir un état de joie, de bien-être, d’harmonie… Je remarque à quel point c’est typique des personnes qui entreprennent un travail personnel. Dès qu’elles se sentent bizarres, fatiguées, nostalgiques, frustrées, malades, surgit le « Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? ». Cette impression de « régresser », de ne pas être à la hauteur, et ce besoin d’être plus, d’être mieux. Je parle d’expérience => quelques pistes pour sortir de ce schéma 🙂
Oubliez les polarités & les jugements
Est-ce mal, est-ce bien ; est-ce positif, est-ce négatif ; est-ce joyeux, est-ce triste… ? On s’en fiche ! Ce que vous ressentez, c’est ce que vous ressentez, point barre.
Ma devise : Il y a ce qui est et il y a qui je choisis d’être (dans un contexte donné). Et il n’y a aucune polarité dans « ce qui EST ». => Il n’y a rien que vous deviez faire, devenir… vous êtes parfait tel que vous êtes, vous êtes tout simplement. Et à chaque instant, vous êtes à nouveau et vous pouvez choisir à nouveau. => Pas besoin de vous juger « oh je me sens triste, je devrais tripler mon temps de méditation ».
« Oui mais je veux être heureux tout le temps » : lorsque vous dites ça, vous dites aussi « je ne veux pas être malheureux ». On retrouve la polarité dans le jugement de valeur (un état est meilleur que l’autre). Ce qui explique mon gars plus haut qui se sent mal, parce qu’il n’arrive pas à être bien. Il se juge parce qu’il se sent malheureux. Mais à partir du moment où il voit qu’il est là où il est, et que ce n’est ni positif ni négatif. Il est libéré de la tension entre deux pôles inexistants et il peut maintenant choisir de ressentir autre chose.
Une fois que vous acceptez qu’il y a ce qui est, et que ce qui est, est ce qui est, sans jugement, vous devenez l’observateur et le créateur. Vous observez ce qui se présente à vous, en vous, et vous le laissez passer comme un nuage dans le ciel. Faites le test, vous verrez que les états d’âmes plus denses se dissipent plus vite et laissent place à des états plus légers, que vous ressentez comme de la paix, de la joie…
Arrêtez de vouloir être (heureux)
Joie, paix, amour, contentement, gratitude… ce ne sont que des mots. On aurait pu les appeler chaise, table, vaisselle, salon… ce qui importe c’est comment vous vous sentez et comment vous avez envie de vous sentir.
=> Quand vous vous sentez frustré, irrité, en colère, triste, angoissé… plutôt que de vous maudire et d’essayer de ne pas vous sentir comme « ça » :
- est-ce que c’est vraiment (ex : tristesse) que vous vous sentez ? Ou ce que vous ressentez est une énergie qui porte le nom arbitraire de (…) ? Et l’énergie c’est ce qui « est » => pas de polarité, ce n’est ni bien ni mal.
- respirez et acceptez ce que vous ressentez (car ce que vous résistez, persiste !) Apprenez à surfer la vague!
- est-ce que ce que vous ressentez fait suite à certaines pensées ? Tenez compte du contexte.
Ex : Quand vous avez mal quelque part, est-ce vous définissez votre douleur (genre, tiens j’ai une douleur joyeuse, silencieuse, colérique…) ? Est-ce que vous essayez de ne pas avoir mal ? Et est-ce que vous vous dites « m’enfin pourquoi j’ai mal en tombant de l’échelle, je régresse ! » Non ? Eh bien, voilà, vous avez tout compris 😉
Le contexte
Quand un truc lourd se présente (émotion dense, situation type obstacle, santé), plusieurs possibilités :
L’émotion fait suite un train de vieilles pensées limitatives. C’est souvent le cas parce que les émotions sont créées mentalement, d’où l’intérêt d’apprendre à ressentir sans vous attacher aux idées. Ex : si vous êtes en colère : oubliez un instant la pensée qui l’a suscitée et ressentez le feeling en vous : vous verrez que c’est juste une énergie et non plus ‘de la colère’ (qui elle a une connotation négative dans votre esprit). Du coup, elle va se dissiper plus vite. => quand une émotion fait surface, voyez à quoi vous étiez en train de penser, acceptez ce qui vient sans le cataloguer et sans ruminer. L’émotion va passer et vous pouvez choisir consciemment maintenant (et non plus en réaction à une pensée) comment vous voulez vous sentir. Vous verrez, c’est souvent plus facile de se sentir joyeux que d’essayer de ne plus se sentir triste.
Vous êtes en plein travail perso, en train de lâcher un tas de trucs lourds/vieux schémas/etc. => ça crée un vide qui peut créer de l’angoisse, parce que vous étiez attaché à « vos histoires ». Et donc vous avez l’impression de perdre une partie de vous-même et en plus d’être face à l’inconnu. C’est normal. Ne résistez pas, ça va passer. Et retenez qu’en fait vous regagnez une partie de vous-même en libérant des schémas, des croyances qui ne sont pas vous.
Vous entretenez une relation dysfonctionnelle avec une émotion : vous avez tellement l’habitude de vos émotions (ex : être en colère si… être triste si… jaloux si…) qu’elles se rebellent et surgissent alors que vous étiez en voie de vous en libérer. C’est comme un gosse gâté qui se fait entendre lorsqu’on le délaisse. Votre colère veut se faire entendre. RESPIREZ. Recentrez-vous, cette émotion n’est pas ‘vous’ ! En fait vous pouvez le voir comme un automatisme, un comportement acquis. Si pendant des années, vous avez réagi de la même façon à une situation donnée, ça peut prendre un peu de temps à changer. Comme la personne qui cherche instinctivement son paquet de cigarette à la fin d’un repas, alors que ça fait un mois qu’elle a arrêté de fumer. De nouveau, soyez l’observateur, pas de jugement, dites-vous avec amusement : « Oh tiens ! Je fais encore ce truc-là ? bye bye ».
En conclusion, si vous êtes dans une démarche consciente de travail personnel et que vous avez ces moments de doute et ces émotions denses: vous ne faites rien de mal, vous n’êtes pas en train de régresser. Respirez un bon coup, acceptez, observez, laissez passer… maintenant comment voulez-vous vous sentir? Ressentez ça!
Ps: Oh et quand vous avez l’impression de vous noyer, tirez le bouchon 😉
Hahaha! Trop bon! Au moment où j’écris cette ligne, « I Feel Good » démarre dans la playlist! Merci James! Vous voyez, c’est simple? ♥ Bon, j’allais vous demander comment votre été se passe et si vous avez de l’expérience avec « ces émotions denses » qui vous « tombent dessus », partagez 😀
Oh et maintenant c’est un tube que je compte justement vous partager bientôt et qui pourra rejoindre la radio de l’été!
Love ♥
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