Genre « Il me faut cette paire de chaussures » et puis 15 jours plus tard (ou 3) vous en repérez une autre, etc. Quelqu’un se reconnait? J’appelle ça le syndrome du nouveau jouet. En anglais ça sonnerait mieux – The shiny new toy syndrom ; ) Anyway… qu’est-ce qui pousse à collectionner les choses ou les gens ? Objet ou personne, ce que l’on recherche c’est ce que cette expérience permet de ressentir. Faudrait-il se limiter? Mon point de vue…
Plénitude / satisfaction
Le sentiment que, lorsque j’aurai XYZ, je serai satisfait/rassasié/heureux/complet… et puis la réalisation x jours/semaines/mois/années plus tard que ce n’est pas le cas. Ça se traduit par l’impression de ne pas avoir assez, quand en fait c’est la traduction de ne pas se sentir assez !
J’entends parfois : « Quand j’aurai rencontré la femme/l’homme de ma vie… » Comme si c’était La pièce manquante du puzzle. Cet autre qui vient nous compléter et auquel on s’attache parce qu’il/elle représente maintenant une part de soi.
Vous pensez peut-être : euh ben c’est la vaste majorité des couples ça, non ? ben oui. Pourtant s’attacher illustre l’illusion de la séparation et véhicule la peur d’être séparé.
Lorsque l’on comprend que la séparation est impossible, on peut se sentir entier, complet, dans le non-attachement à l’autre (ou aux choses). Le rapport à l’autre et aux objets devient très différent à partir de là : ) Beaucoup plus libre, appréciable et authentique.
Devrait-on se limiter ou plutôt vivre nos désirs
Est-ce un souci en soi, de voler de désir en désir ? À partir du moment où nous nous sentons complets, pleins, entiers, assez… et que le désir est vécu comme une expérience à part entière (et non le bouche-trou de nos manques et insatisfactions) acceptons ce qui vient tout en profitant pleinement de ce que nous sommes en train de vivre maintenant !
Parfois, nous vivons une expérience, qui nous amène à vouloir en vivre une autre. Pourquoi culpabiliser par rapport à ça? Je peux manger un morceau de tarte aux pommes et soudain apercevoir le bavarois aux fraises et avoir envie d’y gouter, tout en appréciant ma tarte aux pommes.
Lorsque vous poussez une porte et entrez dans une pièce, devez-vous vous cantonner à cette pièce ? Et si vous apercevez une autre porte au fond et avez envie d’explorer cette porte, en quoi serait-ce un problème ?
En conclusion
Ce billet fait suite à une réflexion dans mon cadre pro avec un client. En conclusion, la question du « trop vouloir/trop avoir » est pertinente si l’on cherche à combler un manque, parce qu’il ne sera jamais comblé. Mais…
Ne nous limitons pas sous prétexte que nous sommes dans l’être et non l’avoir. Parce qu’être, c’est aussi vivre la vie avec toutes ses possibilités. Et avoir est une façon d’expérimenter ce que la vie a à offrir. La nuance, c’est que dans la plénitude, mon désir peut se suffire à lui-même et je n’ai pas besoin de le satisfaire. Je l’ai, je l’ai. Je ne l’ai pas, je ne l’ai pas. Dans les deux cas, je suis comblée.
♥
(10 commentaires)
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Super ta conclusion ! Je suis bien d’accord avec toi, faut pas que ça doit pour combler un manque…
Merci Valérie 🙂 J’espère que tout se passe à merveille avec Maxime! ♥
Sur le coup j’ai craint une énième rhétorique sur l’être et l’avoir… très (trop!) à la mode et culpabilisant au final! Mais c’était sans compter sur le « plus » de l’auteure!! Merci Helo Tout est là: je l’ai, je l’ai. Je l’ai pas, je l’ai pas… je me sens comblé(e). Voilà un article constructif!
Merci Jenny! Longtemps j’ai inversé les rôles: un être humain cherchant à devenir un être spirituel. Jusqu’au moment où j’ai réalisé que je l’étais – je suis – un être spirituel vivant une expérience physique humaine. Ce n’est pas un hasard… nous sommes ici pour vivre la vie sous toutes ses formes et avoir, désirer, créer… c’est ça aussi 🙂
J’apprécie ton partage ♥
Coucou Héloïse,
Je crois que ton article pourrait aider pas mal de gens à ouvrir les yeux.
Ceux qui cours de « je veux » en » je veux » sans jamais être heureux lorsque le premier souhait est pourtant comblé.
Tu as bien pointé la source du problème: si nous nous sentons incomplet, ce n’est pas une personne ni un objet qui nous comblera ou alors, la situation devient encore plus risquée surtout quand elle tient à une personne.
A mon avis, pour passer ce cap et que notre sentiment de plénitude ne soit attaché à rien qu’autre qu’à nos projets de vie, nos ambitions réalisées ou non (l’objet n’étant ici qu’un moyen pour tenter de les réaliser), il faut avoir ressenti et être convaincu que nous vivons pour nous et uniquement pour nous, sans tenir compte du jugement des autres.
Souvent, cette course aux jouets est pas mal liée au regard des autres … avoir XYZ (comme tu le dis si bien) pour coller à une étiquette, faire comme les copains/copines et se sentir appartenir à un groupe … pour se sentir complet: quel dommage et quel danger d’être encore plus perdu si cela ne marche pas ou ne marche plus ! C’est une façon de reculer pour mieux sauter ou mieux se perdre plus tard.
J’espère que ton petit post aidera quelques âmes en quête de plénitude … c’est un sentiment tellement chouette à explorer 🙂
Je file profiter du soleil et du long week end qui se profile et espère que tu en feras de même depuis la Suisse !!
Bisous ♥
Author
Merci Nelly! Tu apportes une dimension très pertinente: « il faut avoir ressenti et être convaincu que nous vivons pour nous et uniquement pour nous, sans tenir compte du jugement des autres. »
La plénitude est en effet un ressenti divin ♥
J’ai profité d’un superbe soleil tout le week-end dernier, avec en prime la visite d’une amie américaine qui visite l’Europe 🙂 Et puis, ici, c’est très convivial au bord du Rhin lorsqu’il fait beau. Tout le monde sort le grill et se met à pic niquer au bord de l’eau… C’est une très chouette ville, Bâle!
À Ta Plénitude & Nouvelle Liberté d’être ♥ Bisous
Ton billet énonce clairement les choses et c’est ce que j’aime chez toi Héloïse. A la fin de tes articles, je me sens en phase, à nouveau en harmonie.
La quête perpétuelle est l’indice pour moi que quelque chose en nous ne va pas. Dès lors qu’on comble un manque, un vide, il est grand temps de se concentrer sur soi, de réagir. Pour modifier notre trajectoire.
« je l’ai, je l’ai. Je ne l’ai pas, je ne l’ai pas ». Je trouve que cette phrase résume parfaitement les choses. C’est épatant!
Merci ma belle pour tout ce que tu nous apportes.
Belle journée à toi.
Author
Merci Marie ♥ Tu es ouverte et tu reçois, c’est beau!
Très juste! » Dès lors qu’on comble un manque, un vide, il est grand temps de se concentrer sur soi »
Merci pour ta présence Marie! Ta lumière en touche plus d’un ♥ Des Bises nocturnes
Ps: « je l’ai, je l’ai. Je ne l’ai pas, je ne l’ai pas » Oui parfois faut dire les choses comme elles sont 😀 sans chichis.
Encore une belle nuance que tu soulignes ! A méditer…
Author
Merci Polina 🙂 Méditons… et célébrons notre vie ♥