L’autre jour, j’étais chez le primeur et elle en vient à raconter une anecdote – probablement banale mais non moins choquante pour autant. Elle sort de chez elle (la musique pour l’intrigue), lorsqu’elle aperçoit son voisin jeter à la poubelle deux choux pommés frisés (Pas du Kale, rassurez-vous !). En tant que marchande de fruits et légumes, vous imaginez sa tête! Elle interpelle le voisin pour savoir pourquoi il jette ses choux (C’est la campagne ici, on ose se parler entre voisins – et on est curieux). Il se trouve qu’il reçoit des colis alimentaires, mais comme lui et madame vont manger à la friterie, ben les choux pommés frisés, vous comprenez qu’il n’a pas envie de se les farcir 😉   « Bon, Héloïse, c’est un chou ; pas de quoi en faire une salade hein ! » Au contraire, parce que c’est le manque de gratitude qui empêche l’abondance de se manifester.

La valeur des choses

Mon primeur a raison lorsqu’elle dit que la valeur des choses se perd. Nous voulons de l’électricité, mais nous râlons au moment de devoir payer la facture. Nous voulons des fruits hors saison, mais nous faisons demi-tour lorsque nous voyons le prix. En même temps, nous sautons sur les nouvelles modes et technologies, parce que tout est si vite dépassé. En tant que salariés, nous aimons faire valoir nos droits, mais nous oublions parfois que nous sommes payés pour travailler (et que le patron a des droits lui aussi, comme nous virer ou délocaliser). Et en tant que patron, nous oublions parfois que sans ces clients, aussi difficiles soient-ils, nous pourrions fermer boutique. Bref, nous voulons beaucoup de choses, nous nous plaignons volontiers de ce que nous n’avons pas, mais sommes-nous toujours conscients de ce que nous AVONS ?

La peur du manque

Il fut une période de ma vie où je vivais dans la peur du manque et, en conséquence de quoi, je vivais dans le manque : des frais inattendus, un électroménager en panne, des factures plus élevées, des rentrées financières moindres, un souci de santé, etc.. À partir du moment où j’ai adopté une attitude plus prospère, en m’attendant à bénéficier d’abondance dans tous les domaines de ma vie, la situation s’est inversée.

J’ai commencé à voir les ressources à ma disposition plutôt que les manques, ainsi qu’à considérer la valeur d’objets me rendant service au lieu de les traiter comme des vieilleries. Une autre pratique qui m’a aidée, fut d’arrêter de maudire les factures pour apprendre à les voir pour ce qu’elles sont, à savoir la rétribution d’un service rendu. Et l’abondance s’est manifestée de diverses façons : un don ou un cadeau inattendu, de nouvelles opportunités, une meilleure santé, des rencontres intéressantes, etc..

[important]Si tel est votre cas, au lieu de craindre le pire, envisagez le meilleur. Au lieu de vous concentrer sur ce qui manque, soyez reconnaissant pour tout ce que vous avez déjà. Ce faisant vous verrez le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide, et vous attirerez encore plus de prospérité dans votre vie. [/important]

Comme dirait l’auteur d’un de mes livres préférés: Il y a de la poudre d’or dans l’air… ( Les Lois dynamiques de la prospérité)

Exercice pratique pour + de gratitude et d’amour propre

Donc, avant de se plaindre de ce que nous n’avons pas, ça fait parfois du bien de reconnaître ce que l’on a et de l’utiliser comme tremplin pour avancer plus loin.
Voici un exercice à faire sur une période d’au moins 30 jours qui vous aidera à reconnaître l’abondance dans votre vie, ainsi qu’à stimuler votre estime personnelle. Car à force de perdre la valeur des choses, nous manquons aussi d’appréciation pour nous-mêmes (et vice-versa).

À la fin de chaque journée, écrivez en rapport avec la journée en question :

• 5 choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant

• 5 choses que vous avez accomplies ou dont vous êtes fier

• 5 compliments – directs ou indirects – qui vous ont été faits

Par exemple, vous êtes reconnaissant que votre voisin ait réceptionné votre courrier durant votre absence. Vous avez enfin entrepris cette démarche administrative que vous reportiez depuis des semaines. Un collègue vous a complimenté sur un travail bien fait. Trouver cinq compliments chaque jour peut s’avérer difficile, surtout si vous êtes isolé, mais essayez quand même, ne fut-ce qu’un ou deux. Vous verrez qu’à force d’y prêter attention, vous en recevez plus souvent plus que vous ne l’imaginez. Et bien sûr plus vous donnerez, plus vous recevrez.
Après 30 jours, vous pouvez continuer, mais vous le ferez petit à petit de façon automatique. La gratitude fera partie de votre attitude envers la Vie 🙂

 Une idée de cadeau en cette fin d’année

Hum, les fêtes de fin d’année, moment idéal pour tester l’esprit de gratitude, n’est-ce pas? Surtout avec les plus « jeunes » à qui vous ne savez plus quoi donner (parce qu’ils ont « tout »), mais pour pour qui un billet de vingt euro ne représente pas grand chose. Que diraient-ils s’ils recevaient à la place une pierre de gratitude? 😉 Un jour, j’ai reçu une pierre de gratitude (une simple pierre ou caillou que vous gardez en poche ou en vue sur votre bureau par ex, comme un rappel pour tout ce dont vous pouvez être reconnaissant) du CEO d’une entreprise avec laquelle j’ai travaillé. Un homme exceptionnel qui rayonne de générosité et dont le niveau de prospérité peut témoigner d’une gratitude sans limites. Cela fait des années, mais j’ai toujours ce caillou. Et quand je le vois, je pense à cet homme et tout ce qu’il représente.

Rassurez-vous, je ne vous ferai pas le coup si vous tombez sur moi dans l’échange de cadeaux inter-blogueurs. Mais tout ça pour dire qu’il y a des cadeaux plus significatifs que d’autres. Si vous ne savez pas quoi offrir à quelqu’un, n’achetez pas « n’importe quoi » par obligation. Et sinon, pourquoi pas avec un caillou, un Journal de Gratitude ? 😉

La gratitude occupe-t-elle une place importante dans votre vie? Avez-vous l’impression que la valeur des choses se perd et que l’on pourrait mieux apprendre cela aux enfants?

 (La suite de cet article: Les 7 bénéfices secondaires de la gratitude à lire ici)

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