Mieux communiquer ? Évitez ce mot !

croyanceSi l’on  observait les changements neurologiques dans votre cerveau à l’aide d’un IRM, pendant que le mot “non” vous était montré moins d’une seconde, l’imagerie mettrait en évidence une soudaine production d’hormones et de neurotransmetteurs liés au stress. L’impact ? Un dysfonctionnement temporaire des fonctions cognitives de votre cerveau (mémoire, raison, langage…) (Source : Psychology Today) En fait, de façon générale, les mots négatifs ont cet effet. Vous imaginez le résultat à long terme ! Or que nous faisons jour après jour ?

 

  • Pas de souci (versus : Je comprends)
  • C’est pas mal (versus : C’est bien)
  • Non, je ne peux pas (manger de biscuits) (versus : Je préfère (un fruit))
  • Non, je n’ai pas le temps aujourd’hui (versus : Je m’en occuperai demain)
  • Je n’ai pas eu le temps! (versus: j’avais d’autres choses à faire)
  • Non, ce n’est pas un problème (versus : Avec plaisir)
  • Ne t’énerve pas (versus : Relax)
  • Je ne suis pas (stressé) (versus : Je suis (calme))
  • Etc.

Langage cérébral

Dans mes cours d’hypnose, l’un des points capitaux était le langage : éviter un maximum les phrases formulées à la négation ! Idem lorsque j’ai dû apprendre la communication marketing sur le tas : relisez-vous, écoutez-vous et reformulez le plus possible à l’affirmative.
Lorsqu’il s’agit d’un texte, c’est facile, il suffit de se relire – même s’il y a des tournures de phrases qui nécessitent parfois des négations. Verbalement, c’est une autre histoire ! En fait, lorsque quelqu’un vous dit « Pas de souci ! », votre cerveau entend « Souci », ce qui le laisse avec un ressenti désagréable.

Pour mieux communiquer

Pensez-y lorsque vous communiquez avec les autres – et avec vous-même. Et d’autant plus si vous avez besoin d’améliorer votre communication à la maison ou professionnelle. Le meilleur ouvrage que j’ai lu à ce jour sur le sujet est bien entendu le best-seller mondial de Dale Carnegie Comment se faire des amis’. Le bouquin a été ré-édité plusieurs fois et est toujours aussi actuel qu’à sa sortie en 1936!
En plus moderne, j’ai bien aimé aussi Convaincre en moins de 2 minutes de Nicholas Boothman.
La communication – verbale et écrite – a toujours été mon truc. D’ailleurs, j’ai longtemps hésité entre un tas de métiers de la communication (relations publiques, communication, journalisme, langues, théâtre, psycho…) Et je crois que ce qui fait mon succès dans la construction de relations, sont surtout les éléments suivants :
  • L’écoute
  • La bienveillance
  • Le sourire (surtout au téléphone)
  • La gratitude (j’abuse de merci)
  • Et la formulation (et reformulation) positive
alternatives au pas de souciJ’ai même un post-it sur mon bureau avec des alternatives au classique « pas de souci ». Je le remplace par : je comprends ; avec plaisir ; d’accord ; très bien ; c’est parfait ; je vous en prie ; bien entendu…
Hum, je dois ajouter un facteur essentiel : l’authenticité ! Lorsque quelqu’un fait allusion à un problème de santé, par exemple, et que je lui dis en fin de conversation « soignez-vous bien », c’est mon intention réelle. Je ne le dis pas pour « faire bonne impression ».
Écoute, bienveillance, sourire, gratitude, authenticité, et un maximum de oui : vous avez la formule gagnante pour mieux communiquer!

Oui ou Non, une question de choix

Choisir a longtemps été difficile pour moi ; que ce soit pour des petites choses ou des grandes. Parce que dire oui à l’un, c’est perdre l’autre d’une certaine façon.
Mais la réalité, c’est que nous posons des choix à tout moment. Nous choisissons même lorsque nous évitons le choix, puisque nous faisons le choix de n’en faire aucun. En somme, nous réagissons au lieu d’agir en pleine conscience. Et réagir, c’est littéralement re-agir : faire la même chose encore et encore (la définition du mot insanité en chinois !) Du coup, nous nous refusons beaucoup de choses, ce qui revient à dire non !

S’il y a un mot à éviter, il y en a un autre à privilégier

Et si au lieu de dire « non », nous disions « oui » ?

OUI aux opportunités

Lorsque j’ai commencé à dire « oui » plus souvent, tout a commencé à s’agencer à merveille. Alors qu’auparavant, je me disais : « oui mais si j’accepte ceci, aurais-je le temps de faire cela ? » Par conséquent, je me refusais des opportunités.
Avez-vous tendance à refuser des opportunités par peur de ne pas être à la hauteur ou manquer de temps ? Rendez-vous service et oubliez cette idée.

OUI à plus d’abondance

Je me refusais des cadeaux aussi. Un jour, j’ai rêvé que l’on m’offrait des superbes vêtements que je refusais, puis de l’argent mais je voulais qu’il aille à quelqu’un d’autre… Dans mon rêve, une inconnue me disait : « Pourquoi n’acceptes-tu pas ce qui t’est offert ? » Et là ça a fait tilt ! Pour recevoir, il faut aussi savoir accepter.
Lorsque l’on vous veut offrir quelque chose, quelle est votre réaction première ? Avez-vous cette fâcheuse tendance à décliner ou acceptez-vous avec gratitude ?
L’abondance est infinie. En acceptant la vôtre, vous n’en privez personne d’autre il en reste plus qu’assez pour les autres 😉

OUI à ce qui est bénéfique

Et puis il y a aussi l’idée de dire oui à ce qui nous fait du bien, plutôt que non à son contraire. C’est tout l’art de dire non à une chose, en disant oui à une autre.
  • Dire oui à un fruit plutôt que non à un biscuit.
  • Dire « J’ai besoin de me reposer, ce sera pour une autre fois. » plutôt que « Je n’ai pas envie d’y aller. »
  • Ou « J’aimerais bien t’aider, mais je suis vraiment débordé. » plutôt que « Oh non, je n’ai pas le temps ! »
Dans tous les cas, mieux vaut décliner avec diplomatie, que d’accepter à contre cœur car cela revient à dire non de toute façon.

Vous arrive-t-il de noter l’effet des mots sur votre état général ? Ou de veiller au choix des mots pour mieux communiquer ?

 

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(26 commentaires)

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  1. Bonjour Héloïse,
    Je vais m’écouter un peu plus car le « pas de souci »
    m’échappe de temps en temps.
    Pour ce qui est du oui, c’est une pratique de la voie
    tantrique…passer une journée à dire « oui » avec toutes
    les surprises que cela peut apporter.
    Bien sur, il n’est pas question d’accepter n’importe quoi mais
    au moins d’accepter que ça nous arrive à nous!

    1. Coucou Hannah,

      Moi aussi, par moments! On l’entend si souvent que c’est dur de s’en défaire 😉

      Ah bon! Tu m’apprends quelque chose! Cette voie tantrique semble coller à ma philosophie!

      Tu fais bien de le préciser: « il n’est pas question d’accepter n’importe quoi mais
      au moins d’accepter que ça nous arrive à nous! » Merci Hannah.

    2. Bonjour,
      je suis dans le même cas que vous, j’abuse souvent du « pas de souci », sans doute parce que j’aime assez rendre service, mais je n’avais pas vraiment vu ça sous cet angle qu’effectivement le mot souci est +ou- mal perçu.
      Aussi sur le que OUi nous apporte et apporte au autre une certaine dose de bien être, attention à ne pas sombrer dans le ‘je ne sais pas dire NON’, c’est plus courant qu’il n’y parait et votre OUI se transforme intérieurement après réflexion en un ‘j’aurai du dire NON’
      Le OUi est synonyme de positif, d’abondance … en fait je crois que c’est un état d’esprit à adopter, un peu comme le système des question ouvertes ou fermé dans un discussion.
      Perso je serais plus pour supprimer le mot ‘jamais’ de mon langage, qui est bien plus désagréable.
      Amicalement

      1. Tout à fait. Dire oui a ses limites aussi! Car on a aussi tendance à tout accepter (refuser est mal vu. Encore un conditionnement mental!)

        Jamais a aussi une connotation limitante, c’est vrai.

        Challenge de 30 jours, à chaque jamais tu mets 1 euro dans une boite? 😉

  2. C’est fou mais de temps à autre, je lis et relis le livre de Dale Carnegie! J’essaie d’appliquer ce qu’il suggère mais ce n’est pas toujours facile. Ah négation! Il est difficile pour moi de dire souvent oui et d’utiliser des phrases positives. Il y a vraiment du boulot dans mon cas!
    Merci Héloïse pour cet article intéressant!
    Bises

    1. Oh c’est vrai? Heureuse de rencontrer une adepte de plus au livre de Carnegie 🙂 Un must!
      C’est juste une habitude à prendre, mais parfois la négation est inévitable et c’est aussi bien.
      Bises, bonne soirée

      1. Rassurez-vous, il y en a d’autres (des lecteurs de D.C.)…

        1. 😉 ouf!

  3. Hello Héloïse,

    C’est effectivement un état d’esprit à avoir, une habitude à acquérir.
    Cela a l’air tout bête ou simpliste, mais c’est vrai, qu’à la fin, ce sont ces petits détails qui font la différence.
    Il y a parfois des circonstances ou il faut vraiment réfléchir pour trouver une formule positive, mais il est généralement possible d’y arriver relativement vite.

    Bonne semaine « affirmative » et « positive »

    1. Hello Jean-Louis,

      Wow et tout ton paragraphe à l’affirmative 🙂

      Belle soirée et début de semaine!

  4. Très bel article qui fait réfléchir (bien que là, je viens de rentrer de mes 8 nuits… et que mon cerveau est vraiment TRES ralenti).

    1. Ohlala 8 nuits d’affilée et tu lis encore à ton retour? Courageuse!
      J’espère que tu as pu te reposer entre temps 🙂

    • dall'angelo on 19 mai 2014 at 13:54

    Excellent ton article Héloïse! À propos du best seller que tu cites:  » Comment se faire des amis  » de Dale Carnegie!!! Je bénis le jour où « une psy » à qui je demandais quelques titres de livres à lire me le conseille (j’ai oublié les autres titres), je me suis dit…pas celui-là, cause du titre sans doute?! Les années ont passé et je me félicite d’avoir suivi son conseil parce que comme tu le dis, pour moi aussi ça reste un des meilleurs livres que j’ai lus.

    1. Merci! Ah oui c’est de là qu’il vient?
      Je me souviens lorsque tu me l’as sorti de ta bibliothèque, alors que je te citais les titres de livres que je devais acheter 😉

  5. Ah oui, ça me rappelle lorsque j’avais expliqué à une collègue le « pas de souci » : pas = négatif; souci = négatif : oh, les yeux effarés, j’étais passé pour un maniaque.

    Je lui avait proposé plutôt « tout va bien ».

    Mais pas facile de changer les habitudes, surtout les mauvaises !

    1. J’imagine, Patrick!
      On te prend vite pour un illuminé quand tu oses partager un point de vue peu ordinaire 😉

  6. Encore un post très vrai, nous enchainons les phrases négatives comme par peur de s’affirmer, alors qu’elles envoient un signal négatif au cerveau. Merci de le rappeler, on ne le fait jamais assez !

    1. Bel angle, Polina! « comme par peur de s’affirmer » ♥
      Et de plus, au lieu d’affirmer ce que l’on veut, on affirme ce qu’on ne veut pas. En conséquence: on manifeste exactement cela 😉

  7. Petite anecdote : j’ai une cliente qui ne parle pratiquement qu’en « négativ’langue ».
    Quand elle arrive et que je lui demande ce que je peux faire pour elle, ça donne quelque chose comme : « Est-ce que vous ne pourriez pas regarder mon genou ? »…
    Cinq minutes plus tard, quand je lui demande « Ça fait mal quand je masse ici ? », j’ai droit à une réponse du type « Je ne peux pas dire que je n’ai pas mal »…
    Sur dix phrases, il y en a neuf en « voix négative »…
    Elle regarde dehors en fin de séance, voit qu’il tombe quelques gouttes sur le trottoir devant mon bureau, et ça se traduit par : « Est-ce qu’il ne pleut pas ? »… Et quand elle est en forme, même pour parler de quelque chose d’aussi banal que la pluie (pensez donc, la pluie, en Belgique !) elle arrive même à jongler avec la double négation, ce qui donne : « Je ne sais pas s’il ne pleut pas » !
    Haaaaargl !
    Belle nuit !

    1. Oh my! ça doit être agaçant!
      Rien qu’en changeant cela, elle améliorerait beaucoup de choses!

      Bonne soirée Eric

  8. Hmm , il m’arrive de dire  » Pas mal !  » … Donc , je pourrais remplacer cette expression par une autre , même si je trouve que pas mal sonne bien …
    L’étendue des mots , leur charge énergétique a été vérifiée , entre autres , par Masaru Emoto , qui a constaté l’effet qu’ont les pensées , les paroles sur nos cellules d’eau … Même qu’elles ont une influence sur la nourriture …
    Donc , en extrapolant , cela ne m’étonne guère ~ aie , encore du négatif ~ cela m’éblouit d’autant plus ~ c’est mieux ! ~ que le choix des mots a un impact sur les fonctions cérébrales , puisque tout est lié … Cela doit certainement valoir aussi pour le rythme cardiaque , des mots qui expriment la colère par exemple accélèrent les battements du coeur …

    Que ta soirée soit des plus agréables Lady of the wonderful words

    1. Oui et compte tenu du grand % en eau dans notre corps…

      Héhé. C’est ce que j’adore avec la formulation affirmative, ça t’oblige à trouver une alternative et le résultat est souvent surprenant comme ton « cela m’éblouit » 🙂

      Ton extrapolation est pleine de sens. Les mots sont des ondes et influencent donc leur environnement. Il suffit de voir l’effet sur le rythme cardiaque en passant différentes musiques. Je me rappelle de ma tante se plaindre d’avoir des extrasystoles lorsque j’écoutais du heavy metal à l’adolescence 😉

      Merci La Dryada. Une belle et douce soirée à toi

  9. Le punk que j’écoutais jadis lui aurait certainement fait le même effet !

    Tiens , il m’est arrivé plusieurs fois de dire  » Ce n’est pas de refus  » , par la suite il m’arrivait de penser  » Héloïse devrait m’entendre !  » …
    Le  » pas de souci  » ressort aussi fréquemment … Dur , dur de se défaire de ces expressions !

    ~ Que ta soirée soit des plus agréables Lady Héloïse ~

    1. Sans doute 😉
      Le punk reste plus rythmé toutefois. Je le supporte encore (pas tous mais bon)

      Oui, dur dur! J’entends des « pas de souci » plusieurs fois par jour, j’en rigole du coup 😉

      Belle soirée d’été ☼ Jessica

      1. Tu t’es prise à ton propre piège avec ton  » sans doute  » !!
        Vous avez dit dur dur ?
        Il m’arrive aussi de remettre le couvert punk , mais après quelques titres , j’abandonne !

        ~ Que l’Esprit de l’Eté t’inspire au gré de tes envies Héloïse ~

        1. Héhé, oui! Le sans doute revient souvent chez moi, d’autant que je l’utilise en écrite pour éviter les « surement/certainement » (terminaison en « ment »)

          Idem ici pour le punk 😉

  1. […] ..l’onobservait les changements neurologiques dans votre cerveau à l’aide d’un irm, pendant que le mot “non” vous était montré moins d’une seconde, l’imagerie mettrait en évidence une soudaine production d’hormones… Cliquez ici pour acceder à l’article […]

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