Voyager léger ou l’art de se simplifier la vie

Je me souviens de la réaction de mon hôte à mon arrivée à Seattle: « Juste un sac à dos ? ». Je suis partie pour un mois, j’y suis restée trois. Rien ne m’a manqué. Certes, l’art de rouler ses vêtements aide au gain de place, mais le secret réside surtout dans l’art de se simplifier la vie en allant à l’essentiel. Et vous, si vous deviez préparer un voyage d’un mois, à quoi ressemblerait votre bagage ? Quelle place prendrait-il ?

Parce que c’est de cela qu’il s’agit : la place occupée (objet, émotion, préoccupation). Qu’il s’agisse de votre lieu de vie ou de votre tête, ne vous sentez-vous pas mieux dans un espace libre et aéré ? Imaginez tout ce que vous pourriez créer, l’esprit libre. Imaginez ce que vous pourriez manifester de neuf dans un espace dégagé.

De la place pour accueillir de nouvelles choses

Tout est énergie et tout ce que vous gardez – en vous et autour de vous – prend de la place. La question est : est-ce que cet espace occupé en vaut la peine ?

Peut-être que quelque chose de mieux pourrait venir. Autant un cœur rempli de colère sait difficilement accueillir l’amour, autant une pièce remplie de bricoles n’a pas de place pour de nouvelles choses.

Le mois passé nous sommes allés à Los Angeles, chacun avec un petit sac à dos, et je vous garantis qu’il y avait de la place pour les citrons du jardin de ma belle-sœur. 😉

Voyager léger – au sens propre comme au figuré.

Malgré ma nature minimaliste, lorsque je me suis retrouvée en Suisse pour 3 mois au lieu d’un, j’ai vite compris que je pouvais vivre de mon sac à dos. Idem aux États-Unis. Et, comme dirait ma maman, à moins d’être dans la jungle, il est toujours possible d’acquérir l’une ou l’autre chose.

Du coup, à mon retour en Belgique, j’ai fait le vide dans mes affaires avant de repartir et, malgré le peu que j’ai (ou considère avoir – nuance), je suis parvenue à donner deux caisses de vêtements. D’un côté je me libère du poids d’affaires inutilisées et de l’autre je fais plaisir autour de moi. Que vouloir de plus ?

J’aime voyager léger, même lorsque je réside chez moi. Cette sensation de légèreté quand tout circule avec fluidité. Rien ne se heurte à des choses encombrantes. Mon esprit est libre de créer. Et je pense que de voyager léger aide à adopter une façon de vivre plus simple, parce que nous sommes rappelés à l’essentiel.

Nous prenons conscience de ce dont nous pouvons nous passer et souvent nous réalisons que ces choses qui nous paraissaient indispensables ne nous manquent pas.

Vous savez cette sensation lorsque vous faites le vide dans vos affaires et vous tombez sur un objet en vous demandant ce que vous avez bien pu un jour lui trouver ? Pourtant, un an plus tôt l’idée de vous en défaire vous aurait parue inconcevable. Ça m’arrive de temps en temps et j’ai pour principe de ne pas donner ce à quoi je me sens encore attachée. Je le garde sur le côté et au prochain nettoyage de printemps, comme par magie, l’attachement s’est dissipé.

Quel est l’essentiel ?

J’ai l’avantage de travailler de chez moi comme « coach » (mot fourre-tout => pour mieux comprendre lire ma page coaching), mais même à l’extérieur ça ne me gêne pas de porter deux fois la même tenue. On se préoccupe trop du regard des autres avant de se préoccuper du regard que l’on porte sur soi-même. Non pas un regard critique, mais bienveillant !

Quant aux autres, en tout franchise, s’intéresse-ton vraiment à leur look, mode vie, etc. ? Pourquoi en feraient-ils autrement ?

Nous louons le 1er étage sur AIRBNB et donc des voyageurs (et leurs bagages), on en voit passer. C’est toujours une surprise… de la valise gigantesque au petit trolley ! Je m’amuse à compter le nombre de chaussures laissées dans le hall d’entrée par une seule personne.

En ce moment notre airbnb est un chouette gars qui a décidé d’explorer le pays façon nomade digital. A son arrivée, il nous dit « Je n’ai plus de logement fixe. Je suis dans ma phase minimaliste, tout ce qui m’appartient est dans ma voiture à part quelques cartons laissés ailleurs » Welcome aboard !

Je ne dis pas de sacrifier sa qualité ni son style de vie. Si j’ai abandonné le sèche-cheveux et ultra simplifié mon « rituel beauté », je tiens à quelques soins visage. Je suis aussi une adepte de l’usage multiple. L’huile de coco pour les cheveux, le visage, le corps, la cuisine… Le shaker qui me sert de gourde à eau… le gel douche naturel qui fait shampooing et lessive au besoin (En voyage, j’utilise le savon liquide Dr Bronner )…  Je suis fan des chaussettes Smartwool et blouses Icebreaker en laine mérinos, chaudes et légères, et qui peuvent être portées quelques jours sans sentir. Je porte aussi des vêtements qui ne nécessitent pas de repassage.

J’ai un mal fou à acheter des choses dont je ne vois pas un usage courant. L’autre jour, j’ai trouvé un super extracteur de jus en solde, j’ai craqué. Je suis rentrée me faire un jus et… j’ai remballé l’engin. Mais si le juicing c’est votre truc au quotidien, faites-vous plaisir. Ce qui est essentiel pour l’un ne l’est pas nécessairement pour l’autre.

Et puis comme dirait Le Petit Prince…On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.

Lorsque nous voyageons, nous ne pouvons pas tout emporter donc nous sommes forcés de faire des choix. Mais de façon générale, voyage ou pas, avons-nous besoin de toutes ces choses ?

Posez-vous la question.
Ai-je besoin de dix paires de chaussures ?
Ai-je besoin de tout prendre en photo tout le temps (et dix fois d’affilée) ? Ou suis-je à même d’apprécier ce que je suis en train de vivre et d’être tout simplement ?
Ai-je besoin de me colorer les cheveux au moindre cheveu blanc ? (je complimente souvent les femmes aux cheveux blancs, c’est si beau et élégant !)
Ai-je besoin d’emporter mon téléphone partout (même dans la maison !) ?

Mais encore, ai-je besoin de m’accrocher à mes états d’âmes parce qu’ils me sont familiers, même lorsqu’ils me font souffrir ? C’est la partie la plus difficile du lâcher-prise car l’on a l’impression de se résigner et de perdre une part de soi, alors qu’en vérité, on se rend service en laissant plus de place à Soi-même.

En conclusion

si vous voulez savoir où vous vous situez côté « bagage », faites le test du sac à dos au prochain voyage ; ) Mais pensez à ménager vos épaules, car le poids des choses se porte et, au fil du temps, il se fait sentir… Rappelez-vous aussi que chaque contenant a ses limites. Inutile de porter le monde sur vos épaules ni d’accumuler les émotions à en faire déborder le vase.

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(4 commentaires)

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  1. Je me rends compte en voyage que j’emporte souvent trop de choses. D’ailleurs quand nos valises ont été perdues l’an dernier, on s’est très bien débrouillés en rachetant le strict nécessaire… J’ai prévu un grand rangement / nettoyage par le vide au retour des vacances ! Bises !

    1. C’est un très bel exemple! (Même si ce n’est pas gai de perdre ses valises!) Les personnes dont la maison brûle disent la même chose: ce qui leur manque ce sont les albums photos (souvenirs) mais le reste ça se rachète.
      Tu es en plein nettoyage en ce moment j’imagine? 😀 Bon amusement! et Bonne rentrée ‘bientôt’ Bises

  2. Bonjour Héloise, je vous lis souvent et je ne laisse pas de commentaires, mais votre blog est une bouffée d’oxygène, chaque lecture est un retour sur soi et qui par la même occasion me donne à réfléchir. Merci pour ces instants et surtout ne changez rien. Portez vous bien!

    1. Bonjour Jean-Pierre, votre message me touche énormément. Et il tombe à pic! Merci ♥
      J’aime bien le « chaque lecture est retour sur soi », c’est en effet ce qui guide mes mots.
      Je vous souhaite de belles découvertes lors de vos prochaines escapades photographiques!

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