Celle qui effraie tant elle ouvre des possibilités. Celle où tout est permis. Nouvelle dimension pour nouvelles créations. Celle qui marque le début et la fin, lorsque tourne la page d’une nouvelle aventure. Le temps de se retrouver, de revenir à l’essentiel – à l’essence de Soi – et de créer sa vie en harmonie avec la nature de cet être absolu que nous sommes. Le moment est venu. Ici et maintenant. Mais parfois il dynamise autant il paralyse. Je reçois des demandes d’aide formulées en « Où suis-je ? Où devrais-je être ? Qu’est-ce que je suis en train de faire ? Est-ce que j’en fais assez? Quelque chose manque, quoi ? » Vous vous retrouvez ? C’est presque un passage obligé.
On peut pleurer, crier, taper des pieds, et exiger que la voie à suivre se présente d’elle-même. Que quelqu’un nous dise ce qu’il y a à faire et que tout ira bien. L’ironie, c’est que tout se met en place dès que nous lâchons prise, accueillons le changement, et sautons dans le vide à pieds joints.
Ça me rappelle cette scène du film « Divergent » lorsque Tris saute dans le vide sans savoir ce qui l’attend.
Je Suis
Parce que qui sait vraiment ce qui nous attend ? La seule constante est le changement, mais dans le changement il y a aussi une certitude, une valeur éternelle. L’état d’être. Je suis. Et il n’y a rien qui puisse anéantir cela.
Où que j’aille, je suis. Qui que je sois, je suis. Quoi que je fasse, je suis. Ce que je fais ne définit pas mon état d’être. Ma profession ne définit pas mon état d’être. Mon revenu ne définit pas mon état d’être. Mon lieu de vie ne me définit pas. Mes émotions ne définissent pas mon état d’être parce que Je Suis. Je Suis. Derrière les masques et les couches, au milieu de la tempête, dans l’ombre ou la lumière… Je Suis.
Peut-être que je traverse ce passage à vide et j’ai peur de sauter parce que je ne sais pas ce que je vais trouver. Mais une chose est sure, c’est que où que j’aille, quoi que je fasse, qui que je choisisse de devenir, Je Suis. Et je me retrouve encore et encore, au gré de mes créations, au cœur de moi-même et de cet univers, qui vibrent à l’unisson.
Le vide, un monde de possibilités
Imaginez une pièce vide, des murs blancs, et la liberté d’en faire ce que vous voulez. Intimidant ? Peut-être. Après tout, quand vous donne-t-on l’opportunité de créer à partir de rien ? Même enfant, au cours de dessin ou de bricolage, vous deviez suivre des directives. La page blanche vous emmène en dehors de votre zone de confort. Elle encourage votre imagination à s’exprimer et c’est là que la magie naît.
Certes ça fait peur. Être face à soi-même, libre. Consciemment poser un nouveau choix. Lâcher son attachement à certaines choses, certaines personnes, avec peut-être le sentiment de perdre une part de soi. Ce qui suscite l’illusion d’être seul et séparé du Tout. Parce que soudain je me trouve devant une multitude de voies possibles. Le choix m’appartient et j’ai l’impression que tout repose sur mes épaules.
Le pouvoir de choisir
Pourtant il n’y a rien que vous deviez faire ni être. Vous êtes plus qu’assez parce que vous êtes Tout ce qui est. Vous êtes tout ce qui a été, tout ce qui est, et tout ce qui sera. Vous pouvez choisir de rester où vous êtes maintenant. Vous avez le choix. Toujours. Et il n’y a pas de bon ni de mauvais choix. (Apprendre à choisir. 8 mémos) Il n’y a que des expériences.
La page blanche est une invitation à être et à créer en pleine conscience. Plutôt que de construire sur des ruines, elle offre ce vide, cet espace, d’où tout peut surgir. Et d’expérience en expérience, vous allez à la rencontre de vous-même.
N’est-ce pas le plus beau des voyages ?
Je vous parlerai bientôt de mon voyage à Las Vegas dans le désert du Nevada.
♥♥♥
10 pings
Passer au formulaire de commentaire